Publication de vidéogrammes obscènes dans les réseaux sociaux : la mise en garde du gouvernement
La déclaration du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
« Mesdames Messieurs
Depuis quelque temps, des vidéogrammes mettant en scène des personnes dénudées, en situation d’expression corporelle dansante, puis en pleins ébats sexuels dans des espaces de loisirs, des résidences privées ou encore des lieux de travail, sont diffusés à travers les réseaux sociaux et l’espace internet.
De telles publications, insoutenables de par leur obscénité, leur brutalité, voire leur bestialité, heurtent à la fois la morale et la décence publiques, et portent une grave atteinte à la conscience collective ainsi qu’à la dignité humaine.
Il s’agit là, de dérives et déviances totalement inadmissibles, en ce qu’elles choquent le substrat culturel de notre société, et constituent de ce fait, un péril grave pour l’équilibre de notre corps social.
Au-delà de leur gravité, de tels actes nous interpellent tous, au moins sur un triple plan, individuel, sociétal et national, tant il est vrai que dans toute nation organisée il y a des lois, dans toute société, un code normatif communément admis, et auxquels les citoyens doivent se conformer.
La démocratie dont nous jouissons abondamment, et dont le chef de l'Etat, Son Excellence Paul Biya aura été le principal artisan et promoteur, n'est pas la porte ouverte à la permissivité, au libertinage, à la licence, où chacun fait ce qu'il veut, quand il veut et comme il veut, au mépris des lois de la République et des convenances sociétales.
Si pour certains, ces scènes obscènes participent du divertissement, elles ne sont ni plus ni moins, à tout prendre, qu'une chosification de la femme, une atteinte à son intimité, à sa dignité et à sa respectabilité.
Aussi, force-nous est d'interpeller les organisateurs de ces spectacles sordides, qui ont choisi de se faire de l'argent sur les socles de l'immoralité.
Le gouvernement par ma voix, dénonce avec force, et condamne sans réserve ces dérives dégradantes et de nature à porter préjudice à l'image de notre pays, demande instamment à leurs organisateurs d'y mettre un terme, sans préjudice des sanctions qu'ils encourent tant au plan légal qu'administratif.
Pour autant, dans le même sens, on ne saurait occulter la responsabilité des femmes elles¬ mêmes, qui semblent se livrer à ces spectacles sans vergogne, comme si elles avaient perdu tout sens de la pudeur et de l'honneur.
On va sans doute invoquer des circonstances atténuantes telles que la précarité, l'indigence ou la nécessité, pour expliquer l'acceptation de telles pratiques, qui avilissent, déshumanisent et révoltent. Mais, en aucun cas, ces motifs ne peuvent les justifier. Qui plus est, on ne saurait comprendre la participation voulue des femmes à ces spectacles décriés, au moment où la conquête des droits humains, et singulièrement celle des droits des femmes, demeurent une exigence universelle.
Et de ce point de vue, il est indéniable que la lutte pour les droits des femmes ne peut se faire ni contre elles, ni sans elles, mais bel et bien avec la participation active et opiniâtre des femmes elles ¬mêmes, de toutes les femmes sans exception.
Face à un tel délitement de la morale sociale, qui à l’évidence, traduit un réel recul de nos valeurs fondamentales, je tiens à affirmer que le gouvernement prendra toutes ses responsabilités, dans la mesure où ces actes délictuels constituent des atteintes graves aux droits humains.
Il convient en effet de rappeler, que les dispositions pertinentes du Code pénal en vigueur, condamnent de telles pratiques ignobles, sans préjudice des mesures de police, dévolues aux autorités administratives en matière de préservation de l'ordre public et des bonnes mœurs.
A cet égard, les articles 263, 264 et 265 du Code pénal traitent et condamnent à des peines privatives de liberté et d'amendes fermes, tous ceux qui se rendent coupables de ces actes et de publications obscènes, constitutifs d'outrage public à la pudeur et aux bonnes mœurs.
Sur un tout autre plan, je veux aussi attirer l'attention de l'opinion publique sur la récurrence des actes de violence perpétrés par certains de nos compatriotes, à l'encontre de personnes soupçonnées à tort ou à raison, de pratiques homosexuelles parmi nos populations.
L'homosexualité, il faut le redire, demeure une orientation sexuelle réprimée par nos lois, parce que contraire à...
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