« Notre vision va au-delà de l’Afrique »

En tant que premier africain à occuper la fonction qui est la vôtre aujourd’hui, qu’entendez-vous y apporter de nouveau ?
En tant que premier africain à ce poste, ma priorité consistera au renforcement de la présence de l’Afrique au patrimoine mondial. La renforcer également par les capacités, un accompagnement des pays, afin que le patrimoine mondial puisse jouer ce rôle important qui est celui de développement culturel, social, mais également économique. Nous avons beaucoup de sites en Afrique. N’oublions pas qu’elle est le berceau de l’Humanité. Elle a ainsi beaucoup de choses à proposer au monde, et une de mes responsabilités sera effectivement d’essayer de placer les sites africains un peu plus loin, pour qu’ils soient bien représentés sur la liste du patrimoine mondial. Mais il n’y aura pas que cela.

Quelles sont les autres priorités ?
Le monde entier est confronté à de nombreux défis : les changements climatiques, les conflits armés, et nous vivons actuellement une pandémie importante. Le patrimoine mondial joue un rôle très important et les sites qui le composent permettent aussi d’apporter des solutions à ces défis globaux, comme nous l’avons fait au Mali, avec Tombouctou en aidant les communautés, comme nous le faisons à Mossoul en Irak. Pour le changement climatique, nous avons beaucoup de montées d’eau, des feux qui détruisent nos forêts, alors que celles-ci sont le poumon de notre planète. Si nous ne faisons pas quelque chose face aux dangers du changement climatique, ces sites vont disparaître en Afrique comme dans d’autres régions du monde. En clair, notre vision va au-delà de l’Afrique, même si nous n’oublions qu’elle occupe une place importante.

Dans le cas spécifique du Cameroun, peut-on espérer que le Nguon, le Ngondo, et même le site de Bimbia ont des chanc...