Développement : pas de région délaissée

aura finalement constitué un modèle de développement et d’aménagement du territoire.  Le chef de l’Etat l’a fort opportunément évoqué dans son discours du 31 décembre 2021. La réalisation des infrastructures dans les villes qui vont accueillir les compétitions de ce grand événement sportif mondial a énormément contribué à la métamorphose de ces cités-hôtes. A l’instar de tous ses compatriotes, Paul Biya note avec une grande satisfaction que « les voiries urbaines ont été construites ou réhabilitées ». « Les plateaux techniques des formations sanitaires existantes ont été relevés. De nouveaux hôpitaux, dotés d’équipements à la pointe de la technologie ont été construits dans les chefs-lieux des régions. Des hôtels ultramodernes ont été édifiés pour l’accueil des délégations officielles, des hôtes de marque et des touristes qui visiteront le Cameroun à cette occasion ». Ces prouesses infrastructurelles ont été passées en revue et appréciées en octobre dernier lors d’une tournée d’information sur les sites de la Can conduite par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, représentant personnel du chef de l’Etat. A cette occasion, Ferdinand Ngoh Ngoh, les stars du football africain et certaines figures médiatiques ont constaté de visu cette mue infrastructurelle.
Le président de la République s’inspire visiblement de ce modèle de développement et d’aménagement du territoire dans l’optique de « réduire les disparités infrastructurelles qui existent entre les régions de notre pays dans différents domaines ». 
Pour Paul Biya, « il n’est pas acceptable que certaines régions aient le sentiment d’être laissées sur le bord tandis que d’autres progressent ». C’est ce souci d’équité qui a motivé la création des trois dernières universités d’Eta dans les régions qui n’en étaient pas encore pourvues jusqu’ici. Cette annonce qui a été favorablement accueillie par la communauté nationale est l’une de grandes bonnes nouvelles de l’adresse présidentielle du vendredi soir.  En dotant les régions du Nord, de l’Est et du Sud d’une université d’Etat, le président de la République parachève et affine la vaste réforme universitaire déclenchée en janvier 1993 et qui avait fait éclater l’ancienne université de Yaoundé en deux universités distinctes (Yaoundé I et Yaoundé II-Soa). Cet aggiornamento avait également abouti à la création des universités de Buea, de Douala, de Dschang et de Ngaoundere. Et plus tard à celles de Maroua (2008) et Bamenda (2011). Il visait en réalité à répondre aux défis posés en matière d’accès, de qualité, de développement des capacités et de financement. De manière concrète, la réforme intervenue en 1993 visait à réduire la surpopulation estudiantine de l’unique université de Yaoundé, à donner à tous les Camerounais des chances égales d’accéder à l’enseignement supérieur et élaborer des programmes plus variés, professionnels et adaptés aux besoins du marché du travail. 
Il n’est pas inutile de rappeler qu’au moment de la réforme, la seule université du pays était confrontée à une croissance exponentielle du nombre d’étudiants (plus de 40 000 personnes sur un ...

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