Séquençage génétique: Les nouveaux sillons de la science

« Nous avons des étudiants de thèse qui vont gagner au moins six mois sur les travaux qu’ils devaient effectuer ailleurs. C’est une opportunité que nous ne pouvions pas laisser passer. » L’opportunité dont parle le Pr Alain Didier Missoup, enseignant à la Faculté des Sciences de l’université de Douala (UDo), c’est le projet Genbarque. Un projet de recherche et formation en génomique embarquée pour l’étude de la biodiversité porté notamment par deux organismes français, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), en collaboration avec l’université Paris-Saclay et l’UDo.

L’université où le projet s’est notamment décliné sous la forme d’un atelier de formation sur le séquençage génétique en décembre 2021 à l’endroit d’une douzaine d’étudiants de la Faculté des Sciences. Des zoologistes, biochimistes et botanistes préparant leur thèse de doctorat, sélectionnés pour la plupart sur la base de données déjà collectées et en attente d’exploitation. Des doctorants comme Fabiola Dikongue Ndondoni, étudiante en biochimie, qui ont apprécié la précision dans les différents procédés et techniques d’identification des espèces.

Il s’agissait donc pour l’encadreur Nicolas Pollet, chercheur biologiste au CNRS/IRD, de « former les étudiants camerounais aux dernières méthodes de lecture des séquences d’ADN avec des outils qui permettent de lire à très grande vitesse. » Et qui dit génomique embarquée dit instruments miniaturisés qui peuvent tenir dans une valise, donc pas besoin de grands laboratoires avec une grosse infrastructure. La finalité, c’est une réduction des coûts qui place la technologie de séquençage génétique à la portée  d’un pays en développement comme le Cameroun.