Apprentissage en braille: Des signaux encourageants

A Yaoundé, les écoles inclusives ne disposent pas toujours de tous les équipements nécessaires comme les institutions privées. Zoom en cette commémoration de la Journée mondiale.

Dans sa classe, Emmanuel Ebogo n’est pas en pleine forme ce mardi matin. Il écoute d’une oreille la leçon d’éducation à la citoyenneté. Unique malvoyant du Cours élémentaire première année, il fait partie des élèves déficients de l’Ecole publique pilote inclusive de Nkolndongo. Le jeune homme de 17 ans dispose d’une mallette qui contient son matéreil didactique : tablette, poinçon et feuille de braille. « C’est ici qu’il prend des notes et est aidé par ses camarades quand cela va vite. C’est une classe inclusive où les élèves ont déjà compris les besoins de leurs camarades invalides », indique Bernadette Alama, institutrice. La situation est similaire dans la classe voisine. Seul déficient visuel, Jean-Marie Engoulou a une maîtrise de son matériel didactique.

Avant de revenir dans cette école, il était suivi dans un centre spécialisé. Faute de moyens, il a regagné cette école publique moins coûteuse. « Dans cette école, nous avons au moins ces tablettes pour permettre aux malvoyants de prendre des notes. Trois enseignantes de braille s’alternent également dans les classes et forment les enseignants au braille. Nous faisons au mieux avec les équipements dont nous disposons. Même s’il en faut encore », relève Georges Mbarga Owona, directeur de l’école.

C’est une autre réalité au Cercle des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc). Situé au quartier Ekié à Yaoundé, ce centre spécialisé ouvre ses portes aux personnes malvoyantes qui y bénéficient de formations. Avant d’entamer l’école inclusive, le passage par la classe spécialisée dédiée au braille est obligatoire. Trois encadreuses assurent le suivi personnalis&eacu...

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