Amnistie générale au Tchad : les premiers prisonniers libérés

Annoncée en novembre 2021 au cours d’un Conseil présidé au Palais rose à N’Djamena par le général Mahamat Idriss Deby, président du Conseil militaire de transition (CMT), l’amnistie générale au profit des personnes condamnées pour des actes de rébellion a commencé à prendre corps. A titre symbolique, une vingtaine de détenus, sur près de 300, ont été libérés hier à la prison de Klessoum, non loin de la capitale N.

Les premiers bénéficiaires de cette mesure sont pour la plupart des membres de groupes armés, notamment l’Union des forces de la résistance (UFR) ainsi que de simples citoyens ayant reçu chacun un acte d’élargissement. Avant de quitter les lieux, ces derniers ont également reçu des conseils des responsables de la Direction des établissements pénitentiaires du Tchad les invitant à « saisir cette opportunité afin de contribuer à l’édification de la cohésion sociale ». Le reste devrait recouvrer la liberté dans les prochains jours.

Pour les autorités de transition, cette mesure vise à poursuivre la décrispation du climat politique en vue d’une participation inclusive des différentes forces vives du pays au dialogue politique annoncé à partir du 15 février. « En prélude au dialogue national et inclusif en préparation, les plus hautes autorités ont décidé d’amnistier les compatriotes pour des faits d’atteinte à l’intégrité de...