L’Afrique change…

La CAN 2021 est rendue ce jour à la fin de sa première phase. Sur le plan sportif, le premier écrémage a eu lieu et a permis de renvoyer à la maison quelques pays qui sont arrivés au Cameroun avec des rêves de victoire et de gloire. Mais la dure réalité du football, c’est que soit tu gagnes, soit tu perds. Quelquefois, des matchs nuls sont possibles. Mais dans des tournois comme la CAN, il faut fatalement un vainqueur. Si pour l’instant le vainqueur global n’est pas connu, le Ghana, une des plus grandes nations du football continental a déjà perdu. Les Black Stars ont terminé à la dernière place de la poule B, sans se montrer à la hauteur de leur splendeur du passé. Que dire de l’élimination de l’Algérie, championne d’Afrique en titre, qui quitte la CAN dès la phase des groupes sans avoir jamais fait illusion. L’Algérie comme le Ghana, termine à la dernière place de son groupe. Cette déroute ghanéenne et algérienne est venue rappeler à tous les observateurs à quel point le football africain a changé. La moralité au terme du premier tour, c'est que plus que jamais, il n’y a plus de petites nations. Et le tableau des huitièmes de finale avec des pays comme le Cap-Vert, le Malawi, les Comores, la Gambie, le Gabon, la Guinée équatoriale etc. vaut tous les discours.
Sur le plan organisationnel, le déroulement de la compétition jusqu’ici, est également un cas d’école. C’est la preuve que les Africains peuvent organiser une compétition de haut niveau dans des conditions optimales. En dépit de la pandémie du coronavirus et des contraintes qu’elle a entraînées, la première dizaine de la CAN s’est déroulée sans couacs majeurs. Le Cameroun a mis le paquet pour respecter le cahier de charges de la Confédération africaine de football et les infrastructures qui accueillent les matches sont dans leur ensemble à la hauteur des attentes. Si certains esprits chagrins éprouvent un malin plaisir à insister sur quelques insuffisances de l’organisation, il semble que le...