Ordre national des médecins : veille d’élections tendue

La réaction du Dr Guy Sandjon est symptomatique du malaise qui secoue actuellement la corporation des médecins. Approché par CT samedi dernier pour se prononcer sur la situation qui règne depuis quelques jours, le président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) a poliment décliné l’invitation, évoquant un besoin préalable de calme : «« Le président que je suis doit être tolérant et écouter tous ses enfants pour donner une chance à l’apaisement ». Le Dr Sandjon souhaite donc d’abord se donner tous les moyens de ramener la sérénité dans la maison avant l’assemblée générale élective prévue au mois de mars prochain.
En attendant, l’Ordre est bel et bien agité au moment où l’équipe dirigeante actuelle s’apprête à passer la main. Une lettre ouverte d’un des membres du Conseil de l’Ordre, le Dr Rodolphe Fonkoua est venue jeter un pavé dans la mare il y a deux semaines. La correspondance est une suite de vives critiques sur la gestion du Dr Sandjon, et présente une série de dysfonctionnements attribués à la personne du président sortant. Par exemple, le Dr Fonkoua reproche au président de l’Ordre d’avoir centralisé le pouvoir et de mener une gouvernance solitaire. « Les dossiers des confrères s’accumulent au siège de l’Ordre très souvent au-delà du délai de forclusion (90 jours). En trois ans, vous avez tenu très peu de conseils. Le prétexte avancé : la persistance de la pandémie du Covid-19 ne résiste pas à l’analyse. L’unique budget de fonctionnement élaboré de toutes vos mandatures a été obtenu cette année sous la pression de la commissaire aux comptes, qui menaçait d’invalider les prochains rapports financiers, etc », liste entre autres l’auteur de la lettre ouverte.
D’autres voix évoquent le tribalisme comme un problème épineux au sein de l’Ordre. Mais là, les avis sont vraiment partagés. Ainsi, un groupe de médecins reprochent au président de privil&eacu...