Coups d’Etat en Afrique : l’Union africaine dit non

Les chefs d’Etat et de gouvernement du continent se sont séparés hier à Addis-Abeba en Ethiopie après deux jours de travaux de la 35e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Union africaine (UA). Un sommet marqué par le passage de témoin à la présidence tournante de l’institution panafricaine entre les présidents congolais, Félix Tshisekedi, et sénégalais, Macky Sall pour la période 2022-2023. En héritant de la présidence l’institution, le chef de l’Etat sénégalais a tenu à rendre hommage à son prédécesseur pour l’œuvre accomplie et invité l’assistance à plébisciter le « champion de la masculinité positive » pour son engagement en faveur de la lutte qu'il mène contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Avec pour thème : « Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain », ce sommet s’est penché en priorité sur les changements anticonstitutionnels de régimes ayant récemment secoué certains pays d’Afrique. A l’unanimité, les chefs d’Etat et de gouvernement ont condamné toute prise de pouvoir par les armes. Le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et le Soudan, théâtre d’une récente prise de pouvoir par la force, ont été suspendus des instances de l’UA.  Macky Sall n’a pas manqué de réitérer à l’occasion son soutien aux sanctions décidées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) contre les pays de cette sous-région désormais aux mains de militaires. « Les sanctions sont l'arme ultime. Jamais la CEDEAO n'avait essayé de sanctionner d'emblée des dirigeants comme elle l'a fait au Mali par exemple », a-t-il précisé à la presse.
La guerre dans le Tigré était également au rendez-vous de ce sommet. Alors que samedi dans son discours, le Premier ministre éthiopien,...