Formation : une offre toujours plus adaptée

Le renversement de la tendance ici implique la disponibilité de compétences dans divers domaines. Des compétences que le système éducatif camerounais devrait pouvoir mettre à la disposition du circuit de création des richesses. Et l’un des reproches qui a longtemps été fait à l’école camerounaise, c’est de n’avoir pas très vite pris en compte cet aspect. Du moins jusqu’à une certaine date. Que ce soit au niveau du supérieur, ou un peu plus bas dans le secondaire, il est de plus en plus question de la professionnalisation des enseignements. Au-delà de la décongestion de l’ex-Université de Yaoundé, la réforme universitaire, intervenue en 1993, visait en outre l’élaboration de programmes plus variés, professionnels, adaptés et réactifs, face aux besoins d’un marché du travail de plus en plus exigeant. Le but étant de permettre aux jeunes diplômés de trouver des débouchés dans le privé ou alors en se mettant simplement à leur propre compte. La fonction publique devait cesser d’être l’unique porte de sortie d’une jeunesse représentant aujourd’hui plus du tiers de la population totale de notre pays.

Les trois dernières universités d’Etat, annoncées dans son message de fin d’année à la Nation par le président de la République, et qui ont vu le jour le 5 janvier 2022, n’échappent pas à la règle. Au-delà des enseignements classiques que l’on retrouve dans la plupart de nos institutions d’enseignement supérieur, le volet professionnalisation a été largement pris en compte. C’est ainsi que Bertoua, qui se trouve dans une région forestière et minière, dispose de grandes écoles spécialisées dans ces matières, avec notamment l’Institut supérieur d’agriculture, du bois, de l’eau et de l’environnement (Isabee); l’Ecole supérieure de transformation des mines et ressources énergétiques... Il en est de même de l’Université d’Ebolowa qui, en dehors de l’Isabee, parce que présentant les mêmes caractéristiques que Bertoua, est également doté d’une Eco...