Interview : « Le Minsanté assure la prise en charge des cas »

Dr Linda Esso, sous-directeur chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies au ministère de la Santé publique.

Quelle est la situation épidémiologique actuelle du choléra au Cameroun ?
A l’heure actuelle, quatre régions du pays enregistrent plusieurs cas de choléra. Notamment : celles du Sud-Ouest, du Sud, du Littoral et de l’Extrême-Nord. Le Sud-Ouest étant la région la plus touchée avec plus de 1000 cas enregistrés dans les districts de santé de Ekondo Titi, Bakassi, Mbongo, Limbe et Buea. Notons également que le choléra est causé par le manque d’hygiène et d’accès à l’eau potable. De par sa situation géographique (bassin du Lac Tchad) et du fait de la survenue de l’épidémie de choléra dans les pays frontaliers (le Nigeria actuellement), le Cameroun est connu comme pays à risque de l’épidémie de choléra. C’est à cet effet que depuis plusieurs semaines déjà, la surveillance épidémiologique a été renforcée sur toute l’étendue du territoire.

Que fait le ministère de la Santé publique pour maîtriser cette épidémie ?
Les équipes opérationnelles du ministère de la Santé publique sont à pied d’œuvre pour assurer la prise en charge des cas. Nous insistons sur la désinfection des ménages, la sensibilisation des communautés, la distribution des kits de potabilisation d’eau. La surveillance épidémiologique a été renforcée en communauté, dans les formations sanitaires et aux portes d’entrée du pays, afin de détecter et de prendre en charge rapidement les cas de choléra. Par ailleurs, la campagne de vaccination qui démarre ce 18 février dans la région du Sud-Ouest devrait renforcer le dispositif de riposte et de contrôler plus rapidement la propagation de l’épidémie.

Quels conseils pratiques à ...

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