Pagne du 8 mars : les files s’allongent

La Cotonnière industrielle du Cameroun éprouve des difficultés depuis quelques jours à satisfaire la forte demande en la matière.

Une file d’attente se dresse devant le magasin de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) ce 28 février, à l’avenue Kennedy à Yaoundé. Il est 11h et les femmes en quête de pagne du 8 mars n’ont pas encore le droit d’entrée. En attendant l’ouverture des portes de l’agence, elles sont nombreuses à s’impatienter. Eugénie Embolo est à son troisième jour devant le magasin. Venue d’Esse, dans la Mefou-et-Afamba, et assise devant ce lieu de vente depuis 6h, la dame de 57 ans crie au désespoir. « Depuis vendredi dernier, je passe toutes mes journées ici. Le matin on me fait attendre puis dans l’après-midi, j’entends seulement que le pagne est fini. Pourtant, je ne veux qu’un seul pagne », confie l’infortunée. 
A 11h30, la Cicam ouvre enfin ses portes. Les femmes se bousculent devant la caisse. Pas moyen de les prendre au piège de la « petite » monnaie et des difficultés de remboursement : chacune dispose exactement des 6 800 F nécessaires pour une pièce d’étoffe. Malheureusement, à peine alignées, elles apprennent à nouveau que les stocks sont épuisés. Tension dans l’air.  « C’est même une affaire de quoi ? Depuis une semaine, on raconte aux gens qu’il n’y a plus de pagne mais, on aperçoit d’autres personnes sortir avec des ballots de tissus. Donc nous autres on n’a pas droit au pagne du 8 mars ? », s’insurge une dame. Les femmes en furie vont bloquer l’entrée de l’agence. Chacune exprime son mécontentement. Les agents de sécurité qui tentent de remettre de l’ordre sont débordés. Les échanges entre les employés et les clientes virent à l’invective. 
L’atmosphère est également tendue du côté du magasin de la Cicam. Responsables de ministères, PCA des coopératives et cadres des organisations, entre autres, sont &ea...

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