Des réponses fortes

Le communiqué publié par le ministre de la Communication (Mincom), porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, sur les perturbations observées depuis un certain temps dans la fourniture de l’énergie électrique explique suffisamment informatif les causes de la situation actuelle ainsi que les mesures urgentes prises pour y faire face. En attendant le retour à la normale envisagé à la fin de ce mois de mars lorsque les pluies seront plus abondantes. Cette sortie que les pouvoirs publics ne sont pas indifférents aux délestages qui pénalisent les ménages, les administrations et les entreprises. Il ressort ainsi du communiqué du Mincom au moins trois choses.                                                              
La première est que les interruptions récurrentes dans la fourniture du service public de l’électricité ont pour origine la baisse de la pluviométrie liée aux changements climatiques qui affectent le monde entier. Au Cameroun, ce phénomène naturel entraîne, surtout pendant la saison sèche, des délestages dus à un déficit conjoncturel de la production d’électricité. En d’autres termes, en ce moment, les barrages hydroélectriques de Memve’ele sur le fleuve Ntem, région du Sud, et de Lagdo sur le fleuve Bénoué, région du Nord, ne fonctionnent pas à plein régime, faute de quantités d’eau nécessaires pour faire tourner convenablement leurs turbines dont les capacités de production ont considérablement baissé. Conséquence, le barrage de Memve’éle, qui produisait déjà 90 Mw depuis sa mise sous tension en 2019, n’en produit plus que 35 Mw pour le moment, car le débit d’eau alimentant ses turbines a diminué à cause de l’étiage. D’où le déficit accru dans le Réseau interconnecté sud (Ris) que le barrage dessert. Dans le Réseau interconnecté nord (Rin), la société Eneo, pour éviter l’assèchement du barrage de Lagdo, a dû réduire sa production de 23 à neuf Mw, après avoir utilisé une quantité d’eau conséquente pour faire fonctionner les turbines pendant la Can 2021.                                                                                          
Face à cette conjoncture défavorable - et c’est la deuxième chose à retenir de la sortie du Mincom -, trois actions majeures ont été instruites par les pouvoirs publics : augmenter la production des centrales hydroélectriques de Songloulou (384 Mw) et d’Edéa (276,4 Mw) dans le Littoral, à travers des lâchers d’eau plus importants en amont, c’est-à-dire au départ du barrage-réservoir de Lom-Pangar (région de l’Est) dont la capacité utile est de six milliards de m3 d’eau. En accroissant ainsi les débits journaliers qui passeront, sur le fleuve Sanaga, de 1 100 m3 à 1 200 m3 par seconde, les turbines de ces deux ouvrages hydroélectriques -situés en aval par rapport à Lom-Pangar - produiront mécaniquement plus d’électricité et les clients du Ris seront mieux servis. Les deux autres mesures fortes concernent la mise en service de toutes les centrales thermiques du Ris et la réduction en soirée - pendant le pic de la demande des ménages -, de l’alimentation de certaines industries gourmandes.                       &n...

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