Essengue : la vie après les casses…

Le Pad a procédé samedi à la démolition des maisons dans ce quartier, dont les habitants sollicitent désormais l’intervention de la présidence de la République.

Depuis samedi, le quartier Essengue (Douala 1er) n’est plus qu’un amas de béton et autres gravats, suite aux casses effectuées par le Port autonome de Douala (Pad). Une opération qui avait été annoncée depuis des mois. A en croire Désiré Tidikai Atapakai, président de la Task force Essengue 21 instaurée par le chef du canton Deido, 18.000 personnes sont aujourd’hui sans-abri. « Nous avons presque tout perdu, la pluie est venue aggraver la situation », soutient-il.
Selon le porte-parole des populations, celles-ci ont été surprises par les exactions commises lors des casses. « Nous avons été surpris. Ils sont venus en force à 4h du matin. Ils n’ont pas respecté l’itinéraire sur lequel ils avaient marqué les maisons. Nous nous attendions à ce que ces casses se déroulent dans les normes. Aujourd’hui, nous sommes des sinistrés », indique un habitant.
Désiré Tidikai Atapakai rappelle que l’affaire est pendante devant les juridictions et que l’expertise cadastrale avait été faite. Cette expertise, a-t-il déclaré, devait mettre en place une délimitation entre le village Essengue et le port. « Nous supplions le président de la République de réfléchir sur notre situation. Même s’il fallait casser, ils devaient le faire dans l’apaisement et non dans la violence », souligne le président de la Task force. L’homme a saisi l’occasion pour rappeler que les populations originaires de l’Extrême-Nord habitant cette zone y ont été officiellement installées par les autorités traditionnelles Deido et l’Etat, avec en vue le repeuplement de Bakassi.
L’opération de déguerpissement engagée samedi dernier était en projet depuis 2021. Un communiqué du Pad annonçait la fin des opérations d’accompagnement social des occupants ill&e...

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