Revendications des enseignants : les mesures prescrites par le président de la République
L’intégralité du propos liminaire du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement au cours du point de presse d’hier.
« Madame le ministre des Enseignements secondaires ;
Monsieur le ministre de l’Éducation de base ;
Monsieur le ministre des Finances ;
Monsieur le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative ;
Mesdames et Messieurs les professionnels des Médias ;
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation à ce point de presse, centré sur les revendications formulées par certains enseignants depuis quelque temps, à la suite d’un mouvement de grève, qui a provoqué des interruptions dans le déroulement normal des cours, dans certains établissements scolaires de notre pays.
Je me félicite à cet effet, de la présence ici de plusieurs membres du Gouvernement, dont Monsieur Motaze Louis Paul, ministre des Finances, Madame Pauline Nalova Lyonga, ministre des Enseignements secondaires, Monsieur Etoundi Ngoa Laurent Serge, ministre de l’Éducation de base, Monsieur LE Joseph, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, qui pourront prendre la parole tout à l’heure pour apporter des éclairages supplémentaires sur ce sujet, si besoin l’était.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, depuis le 21 février 2022, certains enseignants et syndicats d’enseignants ont initié un mouvement de grève caractérisé notamment, par l’arrêt de la dispense des cours, ainsi que l’organisation des manifestations publiques dans les établissements scolaires et dans quelques lieux publics.
Cette situation qui s’est propagée dans plusieurs localités de notre pays, a engendré des perturbations significatives dans le déroulement de l’année scolaire et des dysfonctionnements importants dans notre système éducatif.
Ce mouvement d’humeur des enseignants, était assorti d’un certain nombre de revendications dont les principales sont les suivantes :
- le paiement immédiat de la dette envers les enseignants soit 181 milliards représentant les frais de rappels, avancements, allocations familiales, et autres primes ;
- la révision, l’amélioration et l’arrimage effectif des conditions de travail des enseignants à leur statut particulier ;
- l’indexation automatique des salaires des enseignants en fonction des fluctuations de notre économie ;
- la revalorisation du salaire de base des enseignants à 280 000 F pour les cadres A2, et 250 000 F pour ceux de la catégorie A1 ;
- la revalorisation de l’indemnité de logement à 100 000 F pour les cadres A2, et 75 000 F pour les cadres A1 ;
- l’introduction de la prime d’eau et d’électricité, soit 10 000 F pour l’eau, et 30 000 F pour l’électricité ;
- la revalorisation de la prime de recherche à 50 000 F ;
- la revalorisation de la prime de technicité à 30 000 F ;
- l’automatisation des avancements ;
- l’introduction d’une prime de transport pour les enseignants en zones rurales ;
- l’introduction d’une prime de risque pour les enseignants affectés dans les zones d’insécurité et particulièrement difficiles, soit 50 000 F ;
- la suppression immédiate du système 2/3 et dès lors, le paiement total des salaires ;
- le paiement total des rappels de 2/3 et 1/3 sans prise en compte des taxes sur les rappels ;
- l’automatisation des paiements des avancements ;
- l’effectivité de la bourse mensuelle pour les élèves professeurs des Écoles normales soit 80 000 F pour le second cycle et 50 000 F pour le premier cycle ;
- l’élaboration d’un profil de carrière clairement défini, s’agissant de la progression au sein du ministère des Enseignements secondaires ;
- l’automatisation tous les trois ans d’un cycle de formations continues pour les enseignants ;
- et enfin, le perfectionnement des enseignements et des outils didactiques au sein des écoles de formation.
D’emblée, il y’a lieu de relever la légitimité de la plupart des revendications rappelées ci-dessus, et qui ont toujours fait l’objet de l’attention du Gouvernement, et en particulier du chef de l’État en personne, dont l’intérêt pour l’éducation des jeunes compatriotes a de tout temps été au premier rang de ses préoccupations.
C’est pourquoi, informé de la situation, le président de la République a immédiatement prescrit l’ouverture d’un dialogue entre toutes les parties prenantes du secteur de l’éducation, sous l’égide de Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement, dans la perspective de rechercher le plus rapidement possible, des solutions appropriées et pérennes aux problèmes posés par les enseignants.
Il convient à cet effet, de se féliciter du bon déroulement de ces négociations qui, au demeurant ont encore démontré, toute la maturité de ces compatriotes, qui ont su faire montre de patriotisme et de responsabilité en privilégiant la voie du dialogue et en tournant le dos aux sirènes de l’instrumentalisation et du désordre.
Au total, à l’issue de ces négociations qui se sont tenues dans un esprit constructif, le chef de l’État a prescrit les mesures ci-après :
Au plan financier,
- procéder au paiement, à partir du mois de mars 2022, du complément salarial mensuel à verser aux enseignants titulaires ou non des décrets d’intégration, qui ne perçoivent actuellement que les 2/3 de leur salaire et de l’indemnité de non logement due aux enseignants qui n’en perçoivent pas ;
- apurer, à compter du mois de mai 2022 et de manière progressive, en tenant compte de l’antériorité des promotions, les rappels relatifs à l’indemnité de non logement et au complément salarial dus aux enseignants ; - procéder au paiement échelonné à compter du mois de juin 2022, des rappels relatifs aux avancements des enseignants. Au plan administratif, le chef de l’État a prescrit au ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative de systématiser la constitution des dossiers d’intégration des enseignants avant la fin de leur formation, par les intéressés et les institutions auxquelles ils sont affiliés ;
- de veiller, en relation av...
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