On en parle : l’endométriose, ce mal peu connu

Il y a des douleurs atroces, terrassantes, que des millions de femmes vivent chaque mois dans l’intimité et la solitude de leurs règles ou au moment des rapports sexuels. Ces douleurs peuvent être provoquées par l’endométriose, une maladie caractérisée par la présence anormale de tissu utérin ou tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. D’après un gynécologue, « chez les femmes atteintes d’endométriose, le tissu recouvrant la cavité utérine, l’endomètre, se développe dans d’autres organes. On peut distinguer les endométrioses internes, où les cellules endométriales ont migré à l'intérieur du muscle utérin lui-même, et les endométrioses externes. » Il n’existe pas de technique de dépistage de la maladie en population générale, ni pour les femmes à risque. Seules les patientes présentant des symptômes nécessiteront un examen clinique et des examens d’imagerie pour déterminer cette maladie. D’où les diagnostics tardifs, ou la difficulté à poser un diagnostic tout court. 
Dans certains cas, l’endométriose est indolore. Elle est alors détectée au moment d’examens pour expliquer une infertilité. Cette maladie gynécologique est observée chez des femmes au Cameroun. Interrogée récemment sur la radio RFI dans le cadre d’une émission de santé, le Dr Ernestine Gwet-Bell, gynécologue-obstétricienne à la clinique médicale Odyssée à Douala, révélait que la maladie est sous diagnostiquée, donc sous-évaluée au Cameroun. « Nous savons aujourd’hui que 12% de femmes qui consultent pour infertilité présentent une endométriose. Nous avons également des chiffres que nous réalisons grâce aux coloscopies soit à la Clinique Odyssée, soit dans les hôpitaux, qui montrent que 31% des femmes qui présentent des douleurs ou une infertilité font une endométriose », a-t-elle alors déclaré. 
Face à l’endométriose, les spécialistes distinguent deux grands types de traitements : hormonal et chirurgical. Le but du traitement hormonal est...