Sénat : le choix de la stabilité

Un huissier fait tinter sa cloche dans les couloirs qui mènent à l’hémicycle du Sénat. Ce signal annonce le début imminent de la plénière. Quelques sénateurs déjà installés discutent en petit comité. Marcel Niat Njifenji, lui, fait son entrée discrètement et prend place aux premières loges. Le bureau d’âge, amené par la doyenne, Isabelle Tokpanou, lance les travaux, en présence du ministre délégué à la présidence de la République chargé des Relations avec les Assemblées, François Bolvine Wakata. Ce 18 mars, l’ordre du jour prévoit essentiellement l’élection du Bureau, comme il est de tradition lors de la première session de chaque année législative. Après vérification du quorum et des procurations, le processus électoral est enclenché. A la question de la doyenne d’âge de savoir qui veut être candidat, le sénateur Calvin Zang Oyono, président du groupe parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au Sénat prend la parole : « Je propose la candidature du sénateur Niat Njifenji Marcel ». Le Bureau d’âge enregistre et la doyenne lance à nouveau : « Y a-t-il d’autres candidats ? » En guise de réponse, l’hémicycle applaudit à tout rompre. 
Ce sera donc un seul candidat au poste de président du Sénat. Le vote se déroule sans encombres et Marcel Niat Njifenji est logiquement réélu avec 84 voix pour 87 votants et trois bulletins nuls. Ce dernier rejoint le perchoir, sous les acclamations de ses collègues. « Ma profonde gratitude et ma reconnaissance vont tout d’abord au président Paul Biya qui a bien voulu me renouveler sa confiance » sont ses premiers mots. Il a ensuite une pensée pour la doyenne d’âge et l’ensemble de son bureau « qui ont assuré brillamment les fonctions qui leur étaient dévolues ». Pour la suite des travaux, il faut élire le premier vice-président. La réélection du sénateur Aboubakary Abdoulaye passe comme une lettre à la poste. Vient ensuite le moment de choisir l...