Lutte contre la cybercriminalité : le Conseil constitutionnel édifié

La cybercriminalité est le mal numérique de l'heure. Le 23 mars dernier au Palais des Congrès de Yaoundé, une trentaine de personnels du Conseil constitutionnel est allée à la rencontre de cet hydre aux multiples visages et qui cause beaucoup de ravages. C’est dans le cadre d'un séminaire de sensibilisation organisé avec l’appui de l’Agence des technologies de l’information et de la communication (Antic) qui s’achève ce jour. Pour que les uns et les autres mesurent bien l’ampleur de ce phénomène grandissant, le directeur général de l’Antic, en lançant les travaux mercredi, a présenté quelques manifestations des crimes et délits numériques récurrents. Le Pr Ebot Ebot Enaw a cité pêle-mêle le scamming (arnaque sur Internet), le phishing (vol de l’identité d’une structure reconnue aux fins d’arnaque), les intrusions dans les systèmes informatiques, les usurpations d’identité de personnes physiques à travers la création de faux comptes sur les réseaux sociaux afin de faire du chantage et extorquer de l’argent aux victimes, etc. Sur ce dernier point, « près de 6 000 cas d’usurpation d’identité des hautes personnalités et institutions de l’État ont été recensés depuis 2018, dont 3 943 ont été fermés, grâce à l'action de l’Antic, en collaboration avec Facebook », a révélé le Pr. Ebot Ebot Enaw.
Parmi les autres manifestations de la cybercriminalité, l’on note la prolifération des fake news.  Dans ce registre, les récentes consultations électorales ont donné à voir des manœuvres de désinformation volontaire. Ceci dans le but de manipuler l’opinion publique sur les choix de l’électorat. Ce point intéresse particulièrement le Conseil constitutionnel, en tant qu’acteur majeur du processus électoral au Cameroun. 
Ces différents aspects ont été abordés plus en détails par la palette d’experts ayant assur&ea...