« Il faut envisager les cours de réarmement moral »
- Par Assiatou NGAPOUT M.
- 13 avril 2022 12:07
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Dr Xavier Jean Pierre Assam, sociologue.
Dans les établissements scolaires, la violence rythme la relation élèves-enseignants. Qu’est-ce qui explique ce phénomène ?
Les violences récurrentes observées dans les établissements scolaires résultent grosso modo des crises de la transmission que vit notre société. Il s’agit de la transmission des valeurs, des normes et des pratiques sociales agréées et établies. Ce phénomène appelé « échec de la socialisation » est le processus par lequel le jeune individu acquiert et intègre dans sa personnalité de base les différentes normes et valeurs de son milieu. Dans cette optique, l'imitation des comportements et modes de vie importés dans une logique de référence et/ou appartenance, la consommation des substances illicites, les troubles de la personnalité, l'amour de la facilité, la paresse, la croyance que l'effort ou le travail dur ne paie pas ou plus peuvent être considérés comme des facteurs à la base de ce phénomène.
Quelles en sont les conséquences sur la vie scolaire et sociale ?
Les conséquences sont dramatiques pour les individus, l'institution scolaire et la société dans son entièreté. En effet, l'école comme la famille, joue un rôle essentiel dans la structuration du jeune individu, contribuant ainsi à ce que ce dernier ajuste ses comportements et conduites aux différentes normes, valeurs et pratiques sociales. Lorsque ce processus échoue, on se retrouve inéluctablement avec des individus mal formés, désorientés et qui présentent un rapport biaisé à la dialectique devoirs/droits qui s'impose à chaque citoyen.
A qui la responsabilité ?
Tous les acteurs impliqués dans la chaîne éducative : l'Etat, l'administration scolaire, les enseignants, les élèves, les familles ont leur part de responsabilité. Ces différents acteurs doivent être évalués dans une logique fonctionnaliste, pour une réappropriation des rôles des uns et des autres. Mais il nous semble important d'indiquer que l'Etat, en tant qu'instance-matrice qui impulse les grandes orientations de la vie collective, a tout intérêt à envisager une sorte d'états généraux de l'éducation, avec comme un des axes stratégiques, la problématique de la violence en milieu scolaire....
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