« Chaque groupement aura un château d’eau »

Crescence Odette Ottou, maire de Bikok.

Le problème d’accès à l’eau potable se pose à Bikok à cause du manque de points d’eau aménagés et du dépannage quasi-inexistant des pompes défectueuses. Comment comptez-vous résoudre cette situation ?
Il faut d’emblée dire que le problème d’accès à l’eau potable dans la commune de Bikok n’est pas une spécificité qui lui est propre. C’est plutôt une situation qui concerne tout le Cameroun et même le monde entier. L’eau est une denrée précieuse qui se raréfie de plus en plus, au même titre que le courant électrique. Toutefois, en ce qui concerne Bikok, il faut dire que naturellement, nous sommes quelque peu handicapés par le relief et la qualité de notre sol. Ce dernier étant latéritique, ferreux et rocheux, atteindre la nappe d’eau devient, à certains endroits, très difficile. Quand bien même on atteint la nappe phréatique, la saison sèche venue, les forages s’assèchent. A propos du dépannage des forages existants, il faut reconnaître que le dépannage de la plupart de ces points d’eau est resté dépendant des constructeurs. Ce qui nécessite de revoir les contrats y relatifs, et penser davantage aux services après-vente, au transfert de technologie chez les agents communaux. Néanmoins, nous avons déjà construit des forages à motricité humaine.  Au total, près d’une vingtaine sont fonctionnels dans les villages Ntouissong, Nkongdougou IV, Nkolgok, Nkelassi,. Vegbe, Zoatoubsi…
Êtes-vous en cela accompagnée par les pouvoirs publics ? 
Evidemment, nous sommes accompagnés dans l’entreprise de construction des forages et autres points d’adduction d’eau potable dans la commune par certains départements ministériels. Car, seules, les collectivités territoriales ne peuvent faire grand-chose. C’est ainsi que parmi les forages déjà construits en deux ans en tant que maire, une dizaine nous ont été offerts par le ministère de l’Eau et de l’Energie, et six par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural en 2021. D’autres partenaires au développement relevant du portefeuille de l’Etat tels que le Programme national de développement participatif, qui nous a offert trois forages pour l’année en cours, et le Fonds spécial d’équipements et d’intervention intercommunal (Feicom), nous apportent aussi leur soutien. 
Comment comptez-vous vous y prendre pour trouver des solutions à moyen et à long termes à cette situation ?
Nous comptons arroser les 57 villages qui constituent l’arrondissement de Bikok, à travers le projet « Un village, un forage ». Ceci, parce que nous avons fait de l’accès à l’eau potable une pri...

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