La voie de l’avenir
- By Rousseau-Joel
- 22 avril 2022 11:29
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La sortie solennelle de la première et de la deuxième promotion du Programme « New Generation Coffee », dans le cadre du Forum jeunes « New Generation » qui se tient depuis hier à Yaoundé, intervient dans un contexte où le café camerounais boit la tasse. Les derniers chiffres de la production nationale sont en effet loin d’être flatteurs : 24 000 tonnes de café arabica et robusta produites pendant la campagne 2019/2020 et la moitié, soit 12 000 tonnes seulement, en 2020/2021. Il y a donc péril en la demeure. A ce rythme, si rien n’est fait, la filière café qui a contribué significativement au Pib du Cameroun au lendemain de l’indépendance va être réduite en peau de chagrin au point d’être bientôt invisible à l’échelle.
Et pourtant, en 2018, il y avait comme une embellie, la production du café robusta ayant augmenté de 2,2% pour s’établir à 27 798 tonnes et celle de l’arabica ayant crû de 4,4% pour se situer à 7 418 tonnes. Mais, très vite, la filière a été rattrapée par les maux qui la minent depuis sa libéralisation. Car il y a plusieurs décennies déjà qu’on observe un désintérêt des populations pour cette spéculation. Une désaffection justifiée par la chute des prix sur le marché. Les cours étant devenus peu rémunérateurs (entre 600 et 800 F le kg pour l’arabica ces derniers temps), les agriculteurs se sont tournés vers d’autres cultures à cycle court et plus rentables. A telle enseigne que, dans la plupart des plantations aujourd’hui, les planteurs de première heure, quand ils n’ont pas disparu sous le poids l’âge, sont autant âgés que leur verger. Les jeunes, dans leur majorité, étant attirés par d’autres sirènes plus prometteuses. Et comme si le vieillissement des plantations et des planteurs ne suffisait pas, le réchauffement climatique est arrivé, mettant à rude épreuve la persévérance de la poignée de jeunes qui a vaincu la kyrielle d’obstacles pour prendre le relais. Le Cicc rapporte à ce sujet que de nombreuses parcelles plantées de caféiers ont séché sur pied, sinistrées par un stress hydrique. Le soleil a duré plus longtemps et le mercure a flirté avec des températures rarement observées auparavant. L’Interprofession a dû activer un plan d’urgence pour offrir aux jeunes caféiculteurs du matériel végétal pour repeupler ces vergers.
Comment oublier ...
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