Revendications des syndicats d'enseignants : non à la récupération !

« L’école n’est pas une arène politique. L’école aux écoliers, la politique aux politiciens !». Ainsi s’exprimait le président de la République, le 4 octobre 1991. Paul Biya, qui bouclait ainsi par l’ex-province du Centre une tournée entreprise à travers le Cameroun, au plus fort des soubresauts des années 1990, entendait rappeler à ceux qui essayaient de prendre en otage l’école à des fins politiques, que celle-ci devait être mise en dehors de ces joutes. Le rappel à l’ordre du gouvernement, par le biais de la correspondance du ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul aux gouverneurs de région, en vue de voir clair dans les actions des mouvements « On a trop souffert » (OTS) et « On a trop attendu » rentre dans ce registre, au moment où de forts soupçons de collusion sont signalés entre ces « représentants » d’enseignants et certaines organisations tapies dans l’ombre. Il n’est en effet pas question de laisser prendre en otage les élèves dans le cadre des revendications formulées par les enseignants, et pour lesquelles, le président de la République a prescrit des mesures urgentes, selon un chronogramme que le gouvernement est en train de mettre en œuvre depuis lors. Il convient en effet de rappeler que les premiers effets des mesures prescrites par le chef de l’Etat ont commencé à se faire sentir depuis la fin du mois de mars 2022, comme prévu.
Pour arriver à celles-ci, il faut rappeler que des concertations ont été engagées par les pouvoirs publics avec les syndicats des enseignants. Fait assez rare, le gouvernement a accepté d’admettre à la table des discussions, le fameux syndicat OTS, malgré son statut juridique inexistant et le flou observé dans sa participation aux différentes discussions engagées : celui-ci choisissant des représentants différents à chaque rencontre avec le gouvernement, tout en présentant des revendications additionnelles. On aurait pu en reste...