Utilisation de la gamaline : la détresse des pêcheurs de Manoka

Des milliers de personnes exposées aux risques sanitaires liés à ce produit toxique répandu dans le fleuve Wouri par des pêcheurs véreux.

« Il y a un de ces pêcheurs à la gamaline qui habite chez mon oncle. En une semaine il a déjà fait trois voyages à Douala et gagné plus d’un million de F. Moi, je suis là depuis près de deux semaines et je n’arrive même pas à remplir une caisse de poissons ! ». Ces propos de Thomas, pêcheur originaire de Mbengue Dikoume (Manoka), illustrent l’ampleur du phénomène dans les eaux du Wouri. Les populations ont saisi l’occasion de la campagne de sensibilisation sur la gestion durable des ressources halieutiques (organisée du 26 au 30 avril par la Caisse de développement de la pêche maritime) pour exprimer leur ras-le-bol. Et lancer un énième appel au secours en direction des pouvoirs publics.
Certains, à l’instar de Thomas qui s’était engagé dans la lutte contre cette pratique de pêche illégale, vivent désormais dans la peur. « Nous avons mis la main sur deux de ces pêcheurs. Nous avons saisi un responsable de la gendarmerie de Manoka qui les a transférés à Douala. Mais après, il nous a donné l’ordre de libérer la pirogue et le matériel saisi (…). Maintenant nous vivons dans la peur quand nous sommes dans l’eau. Même à Youpwè nous ne pouvons plus nous assoir n’importe où pour boire ne serait-ce que de l’eau. Nos vies sont en danger », soutient notre source. A en croire les pêcheurs de Mbengue Dikoume, Ngalamberi, Grand Siossio et autres campements de pêche de Manoka, il s’agit de réseaux mafieux bien huilés, financés, bénéficiant de protections insoupçonnables. Nos sources indiquent que ce poisson empoisonné est souvent commercialisé entre 3h et 6h du matin à Youpwè (Douala II).
Selon des spécialistes du Minepia, la consommation du poisson pêché à la gamaline

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