Université de Douala : les 30 ans de l’Ohada revisités

Les 30 ans du Traité de Port-Louis, acte de naissance de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), seront célébrés le 17 octobre 2023. Dans le sillage de cet évènement, l’université de Douala abrite depuis hier, 3 avril, les premières Journées africaines de l’Association Henri Capitant (AHC). Ces journées s’articulent autour d’un colloque international sur le thème : « Les 30 ans de l’Ohada, bilan et perspectives ». La cérémonie d’ouverture était présidée par le recteur de l’université de Douala, le Pr. Magloire Ondoa. 
De prime abord, il a été établi que la création de l’Ohada a été inspirée du droit français, donc de la culture juridique française. Ce qui justifie s’il en était besoin, l’implication de l’AHC, des amis de la culture juridique française dans l’organisation de ce colloque. « L’Ohada sort du commun par la méthode d’élaboration qui a été la sienne, par son ampleur et son rayonnement international. C’est le premier aboutissement. Le second aboutissement c’est le lancement ici des premières Journées régionales d’une association fondée en 1935 et qui depuis cette date n’a de cesse d’œuvrer sur les cinq continents », a soutenu le président de l’AHC, le Pr. Philippe Dupichot.  
En trois décennies, L’Ohada a réalisé une importante réforme à travers l’uniformisation des principales matières du droit des affaires dans des Etats membres qui n’appartiennent pas à un même espace économique intégré. Une spécificité qui suscite autant d’admiration que d’interrogations. A en croire les spécialistes du droit, l’une des questions récurrentes est liée à l’articulation de ce droit avec les règlementations issues des communautés économiques d’Afrique centrale et de l’Ouest d’une part, et avec les législations nationales des Etats parties au Traité de Port-Louis dans les matières no...