Messe de la Nation : ode à l’unité

Des louanges au Tout-Puissant en plusieurs langues (officielles et nationales), de brefs intermèdes artistiques magnifiant la diversité socioculturelle du Cameroun dans son unité, le drapeau national aux pieds de la Vierge Marie, des invités de premier choix, la présence de l’arbre de la paix pendant la célébration pontificale et un séquençage unique. Hier 15 mai, en la Basilique Marie-Reine-des-Apôtres de Mvolyé, la Messe de la Nation a brillé par son faste et sa solennité habituels. Une organisation inédite pour être en phase avec le rendez-vous historique que le pays tout entier va honorer le 20 mai prochain : le cinquantenaire de la Fête de l’Unité. C’est d’ailleurs le fil d’Ariane de la Messe de la Nation cette année, avec pour titre : « Camerounaises, Camerounais, unis à Jésus, Marie et Joseph comme une famille, engageons-nous pour la paix ». 
La messe en elle-même a été précédée par trois réflexions abordant divers aspects de l’unité nationale. Devant plusieurs membres du gouvernement, des députés, des sénateurs, des autorités administratives et traditionnelles, l’évêque de Mbalmayo, Mgr Joseph-Marie Ndi Okalla, a insisté sur la place centrale du citoyen-croyant dans l’édification de la Nation. Ce dernier a en effet une part de responsabilité dans les enjeux de paix, de développement et de vivre-ensemble qui interpellent le pays. Vantant les mérites de l’œcuménisme, le prélat a indiqué que « le dialogue interreligieux est un chemin d’espérance pour l’humanité et un creuset pour la fraternité ». A sa suite, l’évêque de Kribi, Mgr Damase Zinga Atangana, a mis en exergue le rôle important de l’école comme facteur d’intégration et d’unité nationale. En tant que « lieu de promotion de l’universelle et de la lutte contre les particularismes », celle-ci permet de « sortir l’individu du cadre familial et tribal pour l’ouvrir au monde ». Ceci, dans la mesure où elle convie l’individu à « côt...