Crash d’un avion à Bibey : une tragédie au cœur de la forêt

Aucun des 11 passagers de l’aéronef accidenté mercredi dernier n’a survécu. L’appareil s’est écrasé dans le petit village Eboule près de Nanga-Eboko.

Le chemin qui mène au lieu du crash de l’aéronef DHC-6-400 est tortueux. Ça commence par cinq heures de route ce jeudi après-midi au départ de Yaoundé avant de plonger dans une immense forêt. C’est à Eboule, un petit village de l’arrondissement de Bibey dans la Haute-Sanaga que l’aéronef s’est écrasé. « Autour 14h, nous avons vu l’avion passer. Mais le ronflement du moteur était bizarre. Peu de temps après, nous avons entendu un grand bruit et vu de la fumée qui montait. Nous avons alerté les populations du village voisin pour savoir si c’était dans leur zone qu’il y avait eu accident mais elles ont dit avoir entendu le bruit de loin. Peu de temps après, nous avons aperçu un hélicoptère qui sillonnait la zone. Nous ne sommes pas tout de suite entrés dans la forêt puisqu’il pleuvait. Et nous avons reçu pour ordre de notre chef de village de ne pas entrer en forêt. Dans la nuit, un camion du BIR est arrivé et nous avons travaillé ensemble », raconte un riverain.
C’est à 17h, jeudi que le ministre des Transports, le gouverneur de la région du Centre, le Directeur général de l’Autorité aéronautique, etc, arrivent dans ce village. Les populations ont l’air triste. Les éléments du BIR, des sapeurs-pompiers, de la police, les autorités administratives, municipales et traditionnelles sont sur place. Ils y sont depuis l’aube. Deux militaires sortent de l’arrière d’une case, chargés d’une housse blanche dans laquelle est enveloppée une masse noire. Ils sont en sueur et semblent essoufflés. De près, une odeur de brûlé se dégage. « C’est le premier corps », peut-on entendre. Cette housse est déposée derrière une habitation en attendant l’ambulance. En effet, c’est derrière cette cabane que se situe la route qui mène vers le lieu du drame. Les villageois préviennent, « c’est un peu loin et il faut porter des bottes et se munir de bâtons pour prendre appui ou dégager la broussaille environnante ». 
La petite troupe découvre plus tard que pour arriver au lieu de l’accident, il faut faire cinq kilomètres de marche. En file indienne, le groupe entre dans cette forêt vierge et profonde de Bibey. Le ministre des Transports mène le peloton. Derrière lui, une cinquantaine de personnes, encadrées par des éléments du BIR et de la gendarmerie. La traversée semble interminable. Un vrai parcours du combattant. Les troncs d’arbres à traverser, les ruisseaux, les lianes à dégage...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie