« De nouvelles mesures sont édictées pour le hadj »

Monsieur le ministre, vous revenez de Djeddah en Arabie saoudite en rapport avec la participation du Cameroun au hadj 2022. Qu’est-ce qu’il en est exactement ?
Je me suis rendu en Arabie saoudite à la demande du président de la République qui est très sensible à la bonne organisation du pèlerinage des Camerounais vers les lieux saints de l’Islam. Vous savez qu’il n’y a pas eu de hadj à cause du Covid-19 depuis deux ans. Cette année, les autorités du royaume d’Arabie saoudite ont pris la décision d’organiser à nouveau le pèlerinage des fidèles. Il était nécessaire d’aller sur place pour s’imprégner des nouvelles réalités et des nouvelles conditions de déplacement. Nous avons échangé avec les autorités saoudiennes. A la fin de ces échanges, je suis revenu avec une nouvelle feuille de route à l’endroit des pèlerins camerounais.
Qu’est-ce qui va désormais changer dans la participation au pèlerinage à la Mecque ?
Nous avons eu une séance de travail ce matin (hier, Ndlr) avec les encadreurs des pèlerins sur l’organisation de ce déplacement. La première chose à dire c’est que les autorités saoudiennes ont ramené la participation à un million de personnes venant du monde entier, contre environ cinq millions avant la pandémie du Covid-19. L’Afrique a droit à 100 000 places. S’agissant du Cameroun, l’on note que sa participation n’a pas été réduite en tant que tel. Ceci en raison du jugement favorable sur l’organisation du pèlerinage par les autorités camerounaises. Le Cameroun sera autour de 4 000 pèlerins. Ceci est dû au fait que la pandémie du Covid-19 n’a pas encore été totalement éradiquée. Ensuite, il faut savoir qu’au-delà de 60 ans, l’on ne peut plus faire de pèlerinage. L’on explique ceci par le fait qu’à cet âge-là, certains ont fait le hadj plus d’une fois. En raison de la diminution du nombre de personnes autorisées à prendre part à ce déplacement, la priorité est donnée à ceux qui n’ont pas encore été à la Mecque. Il s’agit de permettre à tous les musulmans d’accomplir l’un des cinq piliers de l’Islam. Ce qu’il faut dire déjà, c’est que le hadj coûtera un peu plus cher. Il y a de nouvelles taxes qui ont été introduites. Ceci parce que la gestion du pèlerinage est pratiquement privatisée aujourd’hui. Il y a certaines aides qui étaient accordées par les autorités saoudiennes qui ne le seront plus.
Quelles innovations attendues cette année, au regard de tout ce qui a ét&e...