« Les populations doivent apprendre à conditionner leurs déchets »

Les initiatives des autorités administratives locales, des associations de protection de l’environnement et organisations internes de certains quartiers pour lutter contre insalubrité se heurtent à l’incivisme des populations. Qu’est-ce qui coince ?
Yaoundé fait face à un boom démographique avec une production croissante des déchets. La Communauté urbaine et les collectivités territoriales décentralisées sont actuellement en train de réviser les données contractuelles de la société Hysacam. Ceci, à cause du simple fait que nous faisons face à une émancipation du département du Mfoundi. À l’heure actuelle, ces initiatives sont insuffisantes par rapport à ce phénomène de surpopulation. Si la Communauté urbaine et les communes d’arrondissements avaient des relais en matière de sensibilisation des populations sur la gestion et le conditionnement des ordures et ce, à travers les chefferies traditionnelles, 50% des problèmes liés à l’insalubrité de la ville serait résolu. Ces associations pourraient par exemple apprendre aux populations à conditionner leurs déchets dans des plastiques poubelles et coffres à déchets, en attendant le passage d’Hysacam.  
Les mairies sont-elles suffisamment financées pour mener à bien la gestion des ordures ?
Les moyens sont limités et les besoins illimités. L’Etat et les collectivités font ce qu’ils peuvent. Il y a certes des financements qui sont mis à la disposition des mairies pour les ordures ménagères mais, les fonds alloués à ce secteur ne rivalisent pas avec la masse actuelle de production de déchets. Et ces moyens mis à la disponibilité des collectivités sont de plus en plus insignifiants.  
Le maire de la ville de Yaoundé a récemment décidé de passer à l’étape de coercition, en infligeant des amendes en cas de déversement des ordures ménagères dans les endroits non indiqu&...