60 ans de coopération Cameroun – Canada : un banquet intellectuel en entrée

« Insurrections islamistes, terrorisme et (in)sécurité en Afrique » va être mangé dans toutes les sauces à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric). Autour de la table, des « convives » férus du « morceau » qui entendent n’en faire qu’une bouchée. Le banquet intellectuel se déroule dans un contexte festif où le Canada et le Cameroun célèbrent en cette année 2022, les 60 ans de leur coopération diplomatique. Deux invités spéciaux honorent le rendez-vous : Leonardo Villalon, doyen du Centre international Prevost. Il « croquera » les trajectoires et des discussions sur les questions de religion et démocratie pour montrer comment les différences entre les pays ont contribué à l’affaiblissement des Etats dans certains cas et à leur renforcement dans d’autres. Dans le cas du Mali, il veut démontrer comment son expérience démocratique s’est montrée fragile à cause de la religion. 
Seidik Abba, l’autre gros calibre présent à ce colloque, ancien rédacteur-en-chef de Jeune Afrique, chercheur associé à l’Université de Valenciennes, démontrera la montée en puissance du terrorisme malgré les gros moyens consentis par les Etats et les institutions pour l’anéantir. Seidik Abba soupçonne « l’aveuglement politique, le soutien à des pouvoirs corrompus ». En tant que journaliste, il a écumé les pays frappés par ce fléau. Il connaît les assauts de Boko Haram dans son Niger natal ou au Nigéria, il n’ignore rien de la débâcle au Mali et au Sahel qu’il considère d’ailleurs comme « notre Afghanistan à nous ». C’est d’ailleurs le titre de son dernier ouvrage sur le terrorisme. Il a des choses à partager dans les attaques et contre-attaques des islamistes en Afrique.
Daniel Urbain Ndongo, le directeur de l’Iric, est honoré que cette agape cérébrale se déroule dans son institut qui fête le mois prochain son cinquantenaire. Il s’est félicité que 60 ans après, ce soit toujours le grand amour entre le Cameroun et le Canada. Les deux pays ont b...