Afrique centrale : frontières sous surveillance

Les réunions dans la sous-région de l’Afrique centrale se succèdent à un rythme soutenu. Principal point commun à ces rencontres, la question de la sécurité aux frontières. Le Cameroun et le Nigeria ont tenu, il y a quelques mois à Abuja, la 8e session du Comité de sécurité transfrontalière. Celle entre le Cameroun et le Gabon a eu lieu il y a quelques jours à Yaoundé. Elle s’était à peine terminée que Camerounais et Centrafricains se retrouvaient le 1er juin 2022 à Ngaoundéré en vue de faire le point des questions de sécurité transfrontalières. Ici, ce sont des autorités militaires de haut niveau qui ont échangé pour tirer les leçons de la situation sécuritaire en République centrafricaine qui a également des répercussions sur le Cameroun, tant au niveau de la région de l’Est que dans l’Adamaoua, toutes deux frontalières de ce pays voisin. Une autre rencontre de ce type est prévue au niveau ministériel dans les jours qui viennent à Yaoundé. Que ce soit avec ces trois pays cités plus haut, ou avec le Congo, la Guinée équatoriale ou le Tchad, le Cameroun partage de longues frontières. Ici et là, les problèmes sont sensiblement les mêmes. Ils ont pour noms, sans être exhaustif : la circulation des armes légères et de petit calibre ; le grand banditisme, avec des malfaiteurs qui opèrent de part et d’autre, allant d’un pays à un autre ; la piraterie maritime ; le braconnage, car convient-il de le relever, la plupart de ces pays disposent encore de nombreuses espèces fauniques, dont certaines sont protégées et qui attirent la convoitise de braconniers venant parfois d’autres sous-régions, comme on l’a vu il y a quelques années dans le parc de Bouba Ndjidda dans le Nord du Cameroun. Le braconnage est du reste l’une des menaces les plus importantes à la frontière commune entre le Cameroun et le Gabon.
Mais au-delà de ces problèmes liés à la sécurité, il convient de relever que la mauvaise défi...