Ethiopie : prêts à négocier

Le gouvernement et la rébellion affichent leur volonté commune d’ouvrir des pourparlers en vue d’une sortie de crise.

Dans une adresse mardi au Parlement, le Premier ministre éthiopien a évoqué pour la première fois de possibles pourparlers à venir avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). A l’occasion, Abiy Ahmed a annoncé la mise sur pied d’un Comité dirigé par le vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères, Demeke Mekonen. Ce dernier et son équipe devront rédiger un rapport détaillant les conditions préalables aux négociations. « Il n'y a pas de négociation simple, cela demande du travail. Un comité a été mis en place pour étudier comment nous pourrions mener des pourparlers, et ils examinent la possibilité de tenir des négociations, mais ils n'ont pas encore fait leur rapport aux dirigeants. Nous espérons qu'ils le feront d'ici quatorze à quinze jours », a-t-il indiqué. 
Contrairement aux affirmations des responsables de la région de l’Amhara qui ont soutenu le gouvernement fédéral dans ce conflit contre le TPLF, il a tenu à démentir toutes « négociations secrètes » avec la rébellion du Tigré. « Nous disons que nous voulons la paix. Cela ne veut pas dire que nous allons mener des négociations secrètes. Ces négociations secrètes n'ont aucune réalité. La paix n'est pas quelque chose que vous cachez. Il n'y a aucune raison de se tourmenter pour rien. Quand le temps viendra, nous nous exprimerons », a poursuivi Abiy Ahmed. Depuis le déclenchement de cette guerre le 4 novembre 2020, un conflit territorial met également aux prises Amhara et Tigréens dans la zone du Tigré occidental sous contrôle des milices amhara et de l'armée de l'Erythrée voisine.
La sortie du Premier ministre &e...

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