Et si on faisait évoluer les choses…

La question revient tous les jours : à quoi servent les parlementaires suppléants, qu’ils soient députés ou sénateurs ? Surtout dans les cas où ils sont amenés à passer un mandat entier à l’ombre des titulaires. L’interrogation est d’autant plus prégnante que ceux-ci sont souvent élus ou nommés dans les mêmes conditions prévues par la loi que les titulaires des postes. Une fois l’élection ou la nomination validée, l’on a l’impression que chacun prend ensuite son chemin, comme il est dit en langage courant au Cameroun. La fonction de suppléant n’est encadrée par aucune disposition législative et est entièrement bénévole. Résultat : le député est libre - ou non - de confier des missions à son suppléant. Le titulaire va faire de la représentation, bénéficier des avantages et des honneurs liés à sa fonction pendant la durée du mandat, alors qu’il n’en est rien pour le suppléant. Dans le cas spécifique des députés, tous sont pourtant affublés de l’appellation de « honorable ». Tous sont l’objet de sollicitations de la part des électeurs, bien que ne disposant pas des mêmes moyens prévus dans le cadre des avantages liés au mandat. Et ici, les électeurs et les populations ne comprennent pas que le suppléant ne puisse pas répondre aux attentes et aux sollicitations dont il est souvent l’objet, chaque fois qu’il est sollicité. La législation n’a en effet rien prévu pour le traitement des suppléants. Tout dépend dès lors du bon vouloir ou des bonnes dispositions sans lesquelles peut se trouver le parlementaire titulaire. Il en existe effectivement qui sont soucieux de la situation de leur collègue. D’autres par contre n’y pensent même pas.
La situation des suppléants n’est pas nouvelle dans l’environnement politique au...

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