Risques sociaux des projets : le Minas anticipe sur la gestion

Un rapport de diagnostic organisationnel et institutionnel des capacités du département ministériel à soutenir les populations vulnérables a été présenté le 17 juin à Yaoundé.

Le ministère des Affaires sociales a une nouvelle feuille de route pour la protection des personnes socialement vulnérables. Il s’agit de la gestion des risques sociaux des projets. En clair, la mise en œuvre des multiples projets de développement du pays devant contribuer de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines, constitue très souvent des évènements traumatisants pour les populations. Parmi ces projets de développement figurent, les constructions de routes, des barrages, l’installation des lignes de haute tension pour le transport de l’énergie, etc. « Quand on fait un projet de développement, c’est parce qu’on recherche les effets positifs de ce projet. Ce dernier va avoir des objectifs, par exemple de désenclavement, et autres. Mais un projet de construction de route par exemple suppose un afflux massif de personnes qui viennent travailler dans la zone. Des personnes étrangères aux communautés déjà sur place », explique Thaddée Yossa, consultant au Minas et à la Banque mondiale.
La mise en œuvre de ces plans de développement favorise très souvent les risques de prostitution, de mariages brisés, viols, grossesses non-désirées, risques de destruction du patrimoine culturel comme les tombes, les lieux de culte et sacrés, destruction des cultures, marginalisation sociale, perte d’emplois, etc. « On peut faire un bon projet, mais si on n’a pas pris le soin de bien assurer la gestion des risques sociaux, protection des communautés, des groupes vulnérables, on peut se ...

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