Une solution face à l’inflation

Dans un contexte où les prix des produits de grande consommation, notamment les matériaux de construction (ciment, fer, etc.), ne cessent de grimper, du fait des perturbations dans la chaîne logistique et de la hausse des coûts du fret maritime, et désormais la guerre en Ukraine, il est plus qu’urgent pour le Cameroun de prendre le taureau par les cornes. L’option d’une promotion plus accrue des matériaux de construction ne demandant pas nécessairement d’intrants venus d’ailleurs. Les différentes formes de briques de terre, les planches et autres pierres en font partie. « Le succès de notre pays dans sa lutte contre la pauvreté dépendra dans une large mesure de la manière dont la question des matériaux locaux sera articulée dans ses rapports avec l’économie et la société », affirmait il y a quelques années, à un média en ligne, Laurent Mbumbia, un spécialiste en la matière. 
En effet, en considérant que les filières d'approvisionnement et de fabrication des produits finis, sont organisées à proximité de leurs points de vente, les coûts seront faibles. Les spécialistes du secteur soutiennent par exemple que, pour la réalisation des murs d’un bâtiment courant (R + l) dans la ville de Yaoundé, le coût au m² du mur en parpaings de sable/ciment est estimé à la moitié du prix de celui du même mur en brique de terre cuite et est supérieur de 20 % pour le même mur en briques de terre stabilisée au ciment. Par contre, si l'on décide de produire soi-même ces matériaux sur le site du chantier, le m² du mur construit en briques de terre cuite devient le plus économique. Son coût passe au tiers de celui en parpaings d...