Libre circulation en zone CEMAC : le cri des populations

A l’occasion du lancement de la 12e Journée africaine des frontières hier à Abong Minko, les riverains ont demandé une ouverture permanente.

La célébration de la 12e journée africaine des frontières, dans la localité d’Abang Minko’o, département de la Vallée du Ntem, région du Sud, s’est effectuée hier suivant une formule propre aux peuples bantou. Il s’agit précisément de ces consultations publiques (sorte d’arbre à palabre) au cours desquelles, des chefs traditionnels des villages frontaliers du Cameroun, du Gabon et de la Guinée équatoriale, ont exposé les problèmes auxquels ils font face au quotidien. Ceux-ci sont globalement relatifs aux entraves qui plombent la libre-circulation des biens et des personnes. Il y a par exemple la multitude des points de contrôle installés sur le corridor Ambam-Bitam et vice versa, ou encore sur l’axe Ambam-Kye-Ossi-Bitam, lesquels sont sources de conflits entre les populations. A titre d’illustration, sur le linéaire Ambam-Bitam, long de seulement 4km, on recense pas moins de cinq check points. Et à chacun de ces postes, tout commerçant, peu importe sa nationalité, doit débourser 2000 F afin d’obtenir son « laisser passer ». Idem pour les citoyens gabonais qui franchissent les frontières camerounaises avec des cartes d’identité périmées.  
A ce grief se greffe la fermeture constante des frontières Guinée-équatoriale-Cameroun-Gabon. Un fait qui n’est pas sans impact sur les échanges commerciaux des différents pays. Avec des pertes importantes de recettes fiscalo-douanières de part et d'autre. Autre point de friction soulevé par des chefs traditionnels : les multiples agressions dont sont victimes les différentes populations de la part des forces de maintien de l’ordre. Par ailleurs, du fait de ces pesanteurs, il est difficile pour des familles inst...

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