Burkina Faso : des civils évacués

Dans l’optique de rendre plus efficace la lutte contre le terrorisme, l’armée du Burkina Faso a invité vendredi dernier les populations à évacuer dans un délai de quatorze jours la province du Soum dans le nord, frontalière avec le Mali et l'autre qui regroupe des réserves protégées entre Pama et le parc du W à l’est, frontalière avec le Bénin. Alors que la première est d’une superficie de plus de 2000 km2, la seconde couvre environ 11 000 km2. Les deux provinces, réputées pour être des repères de jihadistes, ont été classées « zones d’intérêt militaire » au cours du Conseil supérieur de défense nationale (CSDN) du 20 juin dernier. « Il y est interdit toute présence ou activité humaine au risque de s'exposer aux effets des opérations militaires qui seront conduites », a déclaré le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, commandant des opérations du théâtre national (COTN). « Un délai de 14 jours sera accordé aux populations résidentes pour rejoindre des zones plus sécurisées », a souligné l’officier supérieur sans toutefois préciser à partir de quand débutaient les évacuations. L'armée a également annoncé l’interdiction de circulation trois mois durant pour marques de motos et de tricycles motorisés dans certaines parties des huit régions. 
Pour l’état-major burkinabè, ces zones étant peu peuplées, le flux de...