Lutte contre l’insécurité : la population, un atout majeur

Si l’armée nationale et la coalition internationale ont le mérite d’avoir contribué à la stabilisation de la situation, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, instaurée par Boko Haram dans le Septentrion, les moyens militaires déployés ne sont pas toujours les seuls qui conduisent à l’obtention de l’accalmie observée. C’est dire que ces résultats sont aussi à mettre à l’actif de l’étroite collaboration d’acteurs civils locaux que sont, les populations et les autorités traditionnelles. Loin d’être des acteurs conventionnels de la guerre, ils ont souvent été d’un grand apport dans la recherche du renseignement prévisionnel. Puisque livrant aux autorités sécuritaires et administratives, des informations qui se sont souvent avérées exactes et capitales pour la suite des interventions.
Dans la région de l’Extrême-Nord par exemple, les chefs traditionnels, compte tenu de la bonne connaissance du terrain et des administrés, et ayant compris la nécessité de collaborer avec l’administration centrale, s’y sont engagés en fournissant des informations fiables. Ceci, au-delà de la sensibilisation concernant la lutte contre l’extrémisme religieux. Sous leur contrôle, et parfois à leur initiative propre, du fait de la recherche effrénée de la paix et de la stabilité pour leur bien-être, les populations se sont organisées pour assurer la sécurité de la communauté et de leurs biens. Pour ainsi barrer la voie à cette secte pernicieuse qui sème désolation et mort, elles ont constitué des Comités de vigilance. Les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avec l’avènement des bandes armées aux revendications sécessionnistes, ont emprunté à cette expérience qui a porté des fruits.
Du fait de la proximi...