Lutte contre la mortalité maternelle : les bons points du Chèque santé

Huit ans après son implémentation au Cameroun, l’heure est à l’évaluation du projet Chèque santé. La réunion semestrielle interrégionale de coordination de ce projet a démarré le 12 juillet dernier à Maroua, sous la présidence du ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie. En plus des autorités administratives, traditionnelles et religieuses, les travaux qui s’achèvent ce jour ont connu la présence des partenaires techniques et financiers en particuliers l’AFD et la KFW, des assistants techniques internationaux GFA-Hera et la GIZ. Il est question à travers cette rencontre regroupant les régions de l'Adamaoua, du Nord et de l'Extrême-Nord, de capitaliser les bons points de ce projet afin de voir comment l’étendre à d'autres régions. Le Chèque santé est un mécanisme de prépaiement, assurantiel, mutualiste, subventionné à 90% qui permet d’améliorer l’accessibilité financière aux soins obstétricaux et néonataux de qualité. Il est une réponse du gouvernement à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.  
Depuis son lancement, le projet a eu un impact significatif dans les 524 formations sanitaires publiques et privées où il est implémenté. Dans la région de l’Extrême-Nord par exemple, c’est avec un air de satisfaction que le chef d’antenne régionale de gestion du chèque santé le Dr Dama Mana déclare que « de juin 2015 à mars 2022, 139 317 femmes enceintes ont été enrôlées. Ce qui donne un taux d’adhésion de 60% environ. Le taux global de couverture en première consultation prénatale est passé de 60% en 2020 à 67% en 2021 ». Il ajoute que « le taux d’accouchements assistés est passé de 62% en 2020 à 64% en 2021 en tenant compte du fait que le taux d’accouchement assisté au début du projet était de 23% dans la région de l’Extrême-Nord ». Dans l’Adamaoua, c’est le même son de cloche. « Aujourd’hui nous sommes à un taux d’enrôlement de 66%. Nous constatons que le chèque santé a vraiment contribué à ...