Planches : la rhapsodie des migrants

La pièce de la compagnie Tiné du Congo Brazzaville, évoque les facettes mal connues du phénomène de l’immigration.

Ada, femme riche ayant tout perdu à cause de la guerre dans son pays, décide de traverser les mers dans l’espoir d’une vie meilleure. La Rhapsode quant à elle a tellement souffert de son statut de fille d’esclave qu’elle a aussi décidé d’aller ailleurs… Ces deux cas traduisent les causes fondamentales de l’émigration. Des causes souvent ignorées par les politiques et autres décideurs, qui présentent le phénomène uniquement sous le prisme de bilans chiffrés. Ce sont ces facettes cachées que le metteur en scène de la pièce « Rhapsodie » a voulu mettre en exergue. Il est question pour Abdon Fortuné Koumbha de faire comprendre à la société que les migrants n’ont pas tous la même histoire.
« On a tellement vu les images de migrants qui meurent dans les Océans mais on parle peu des femmes et des enfants. Pour moi, il était question de parler de trois femmes migrantes qui ont chacune son histoire. Trop souvent on pense que les migrants ne sont que des chiffres et que ce ne sont pas des humains à part entière », a indiqué le metteur en scène. La représentation théâtrale qui a drainé pas mal de monde le 10 juin à Douala a suscité de l’émoi. L’un des centres d’intérêt de la pièce est celui de la « caverne », le camp de migrants où règnent l’anarchie, l’exercice du pouvoir excessif, la peur… « La Rhapsode a écrasé les autres par le pouvoir des mots et les autres avaient peur et elle continuait à en jouir jusqu’à ce qu’elle rencontre Eddy qui a vu en elle sa part d’humanité. La caverne c’est une espèce de symbolique. Cela peut se passer dans nos pays, dans nos maisons o...

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