« Sixa » : à l’école du village
- Par Sonia OMBOUDOU
- 19 juil. 2022 12:49
- 0 Likes
Depuis 15 jours, 18 jeunes citadins prennent part à une retraite culturelle à Akono. CT a passé une journée en leur compagnie.
On s’active ce 15 juillet au sein des dortoirs du Collège Stoll d’Akono. Il est 7h et les 18 participants à la session de transmission des valeurs patrimoniales baptisée « Sixa/Enseignement de la vie » dans cette localité de la Mefou-et-Akono, sont déjà à la tâche. Pendant que certains nettoient le réfectoire, d’autres puisent de l’eau ou sarclent les allées envahies par les herbes. Un autre groupe, mené de main de fer par Divine M., 11 ans, apprête le petit-déjeuner au feu de bois. Au menu, de la bouillie de maïs et du pain. Accompagnée de trois « vacancières », Divine M., sans crainte, attise le feu et tourne la pâte de maïs qu’elle vient de mélanger avec de l’eau bouillante. « Il faut encore ajouter de la pâte de maïs. Cette bouillie est trop liquide. Elle risque de ne pas être bonne », enjoint-elle à ses camarades.
Le petit déjeuner, prévu tous les matins à 8h, accuse un léger retard ce jour. Et pour cause, le bois utilisé pour la cuisson est humide. Cette situation ne semble gêner personne. En attendant le signal du chef cuisinier du jour, ceux qui nettoyaient le réfectoire plus tôt, déposent déjà le couvert sur chaque table. Chaque tâche est exécutée sous le regard attentif de six encadreurs issus de la délégation régionale des Arts et de la Culture pour le Centre. « Depuis l’arrivée de ces enfants le 1er juillet dernier, tout se fait de façon synchronisée. Tout le monde est debout à 6h. On commence par la prière. De 6h30 à 7h, chacun dresse son lit. A partir de 7h, place au grand ménage avant le petit déjeuner. Chacun découvre le programme de la journée par la suite », détaille Eric Atangana, encadreur. Il est 8h45 et la bouillie de maïs concoctée par l’équipe à Divine est enfin prête. Tous à table ! Le programme de la journée prévoit une séance d’apprentissage des langues maternelles pour les Eton et Ewondo, la préparation du repas de midi par les Sawa et Bassa’a, et enfin, l’initiation aux instruments de musique patrimoniaux de 14h à 17h.
A10h, les cours de langues maternelles démarrent. La salle de fête du Collège Stoll est divisée en deux. D’un côté, les Eton et de l’autre, les Ewondo. Au programme des échanges entre les matriarches Fang-béti et leurs petit-fils : la présentation et la composition d’une famille. La traduction de chaque expression en dialecte est faite par Louise Ndzana Enama, chef du service des archives, du livre et de la lecture à la délégation régionale des Arts et de la Culture. Dans la foulée, certains tentent de répéter les mots et les phrases. D’autres par contre, restent timides. « Avec ces enfants, il faut beaucoup de patience », confie Joséphine Okoa Ayissi, matriarche ewondo. Du côté de la cuisine, les Sawa préparent la Soupa Ngondo Na Woundi (la sauce d’arachide et du riz). Face à Marthe Yene, m...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires