Adamaoua : on se prépare à un pic de chaleur

Alors qu’une remontée des températures s’annonce, les populations s’organisent.

Depuis un mois, l’on enregistre de fortes précipitations dans la région château d’eau du Cameroun. Hélas, la fraîcheur que ce temps pluvieux entraîne ne va pas durer bien longtemps. Selon les prévisions de l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC), il devrait de nouveau faire très chaud cette dernière semaine de juillet 2022, un nouveau pic de chaleur est attendu, même s'il s'annonce moins important, en terme de durée, que la longue saison sèche qu’ont essuyé populations, faune et flore de janvier à mars derniers. Au regard des nombreux risques en perspectives, autorités et populations sont déjà en mode vigilance pour en atténuer les impacts. 
Habitué de ce genre de prévision, Ibrahim Dahirou commerçant a mis à la disposition des membres de sa famille plusieurs ventilateurs dans chacune des chambres de son domicile et un climatiseur pour son salon. « C’est depuis quelques années que nous faisons face aux changements climatiques et en homme averti, j’ai pris des précautions », confie-t-il. Dans certains ménages, les femmes pour contrecarrer certaines maladies causées par la canicule à l’instar de la méningite ont vite fait de vacciner leur progéniture et se procurer certains médicaments contre la bourbouille. « Dans la garde-robe de mes enfants, j’ai des vêtements appropriés à la chaleur surtout pour les plus petits qui sont fragiles. J’ai un stock de mentholentum et les cristaux de menthe pour prévenir la toux et le rhume », ajoute Léonie Ngono, fonctionnaire. 
Chez les agriculteurs et les éleveurs des précautions sont également prises. « L’homme prudent est celui qui voit le danger de loin. Chez nous dans l’Adamaoua qui est la première zone d'élevage de bovins du pays, cette forte chaleur a des incidences sur la reproduction des animaux et la production agricole. C’est pourquoi, j’ai fait vacciner mon bétail et préparer le foin en abondance pour éviter la contamination surtout que cela fait cinq ans que nous sommes régulièrement confrontés à la chaleur », indiqu...

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