Bilinguisme : le bon exemple qui vient d’en haut

« Le présent (…) sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence, puis inséré au Journal officiel en français et en anglais ». C’est la formule consacrée au bas de certains actes administratifs. Mais parfois, il est difficile de trouver la version traduite dans l’autre langue, nonobstant les dispositions pertinentes de la loi. Pourtant, de nombreuses institutions, des administrations publiques et même des organismes sous-tutelle, se trouvent aujourd’hui en conformité avec les prescriptions de la loi. D’autres comme la présidence de la République n’ont pas attendu 2019 pour prendre en compte le caractère bilingue du Cameroun. Il est de plus en plus rare de voir des documents destinés à l’information du public, et sortant de cette institution dans une seule langue. Qu’il s’agisse des lois promulguées, des décrets signés, des circulaires, des communiqués, l’usage de l’anglais et du français est devenu la règle. Même les discours du président de la République sont mis à la disposition des Camerounais dans les deux langues.
Cette prise de conscience est également observée dans les deux chambres du Parlement, notamment lors des sessions parlementaires qui réunissent les députés et les sénateurs. Les services du Premier ministre ne sont pas en reste dans cette volonté de mettre des informations à la disposition de toutes les composantes linguistiques de notre pays. La pratique du bilinguisme est de plus en plus courante dans le cadre des cérémonies publiques, avec les discours des officiels qui se font régulièrement dans les deux langues officielles du Cameroun, même si la pratique n’est pas systématique.
Organe consultatif placé sous l’autorité du président de la République, avec pour principale attribution, d'œuvrer pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, la Commission nationale dédiée, c...