Libéria : trois dignitaires sanctionnés

Le président libérien est sorti mardi de sa réserve pour manifester son courroux à la suite des sanctions infligées par le Trésor américain à trois hauts fonctionnaires libériens pour « avoir sapé les institutions démocratiques au Liberia pour des intérêts personnels ». Dans un communiqué publié par la présidence libérienne, George Weah dit avoir réagi avec « une sérieuse inquiétude » et « suspendu les fonctionnaires nommés avec effet immédiat pour leur permettre de faire l’objet d’une enquête » face à des allégations qu’il qualifie de « graves ». Les trois fonctionnaires incriminés ne sont autres que les plus proches collaborateurs du chef de l’Etat. 
D’après le rapport de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département américain du Trésor, McGill, directeur de cabinet du président de la République, a soudoyé des propriétaires d’entreprises, reçu des pots-de-vin d’investisseurs potentiels et accepté des pots-de-vin pour avoir dirigé des contrats avec des entreprises dans lesquelles il avait un intérêt. Ce dernier est aussi accusé d’avoir manipulé les processus de passation des marchés publics dans le but d’attribuer des contrats de plusieurs millions de dollars à des entreprises dans lesquelles il détient des participations. Alors que le procureur général, Sayma Syrenius Cephus, est accusé quant à lui d’entretenir des relations étroites avec des suspects faisant l’objet d’une enquête pénale et d’avoir reçu des pots-de-vin de particuliers, en échange de l’abandon de leurs affaires. Le magistrat aurait falsifié et retenu délibérément des preuves dans des affaires impliquant des membres de partis politiques d’opposition pour assurer leur condamnation. Le patron de l’Autorité portuaire nationale, Bill Twehway, est quant à lui, accusé d’être à l’origine d’un détournement de 1,5 million de dollars au profit d’un compte privé.
Au cours d’une conférence de presse donné...