« Ecole nouvelle » : les propositions des syndicalistes

Le Syndicat national autonome de l’éducation et de la formation (Snaef) a récemment commis un ouvrage collectif intitulé « L’Ecole nouvelle ». Ce livre de 183 pages pose le problème de la qualité de l’école au Cameroun aujourd’hui. Dans ce traité, le comité scientifique de cette organisation bat en brèche les valeurs qui ont, de tout temps, fondé le système éducatif à la base de la formation des citoyens camerounais. Si cette critique estime que les références paradigmatiques de l’école camerounaise actuelle cautionnent le colonialisme et le néo-colonialisme, à travers les Programmes d’ajustement structurels imposés par les bailleurs de fonds. Toujours d’après les auteurs de cet ouvrage, Ces paradigmes pédagogiques véhiculés par l’Approche par les compétences (APC), moulent les enfants, dès les écoles primaires et secondaires, dans des programmes dont l’idéologie est technocratique et professionnelle. Lesdits programmes sont définis par des politiques et des économistes. Ce qui fait que de l’avis des auteurs, la formation s’en trouve biaisée, puisque reposant sur la « rentabilité marchande » et non sur des valeurs humanistes. D’où « l’instrumentalisation de l’école ». A ce propos, les enseignements dispensés aux apprenants dans l’école mise en place par les colons sont exclusivement orientés sur les « savoir-faire ». Ils visent à faire d’eux des machines à fabriquer des objets essentiels au développement économique et infrastructurel La conséquence directe de cette situation, d’après « l’Ecole nouvelle » est le désengagement de l’Etat. Ce que récuse le Snaef.
En effet, dans le premier chapitre, « le Snaef s’oppose à cette conception technocratique et instrumentaliste tant de l’éducation que de l’homme au bénéfice de la vision humaniste ». Laquelle repose sur trois piliers :  l’humanisme, la décentralisation et la participation. Par humanisme, le Snaef entend l’idée de placer l’homme au centre de l’action pédagogique, de manière &agrav...