« Des cibles prioritaires »
- Par Lucien BODO
- 23 août 2022 10:01
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Dr Gérard Bounougou, politologue, chargé de cours, enseignant à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université de Douala.
A une semaine de la fin du processus de révision des listes électorales, Elecam jette les dernières forces dans la bataille à travers une opération spéciale. Comment appréciez- vous son déploiement global pour convaincre les plus réticents de s’inscrire ?
Depuis sa création en 2006 par la loi n°2006 / 011 du 29 décembre 2006, Elecam participe et contribue à l’amélioration du système électoral camerounais en remplissant sa mission qui est de veiller au respect de la loi électorale par tous les acteurs de manière à assurer, l’impartialité, l’objectivité, la régularité, la sincérité et la transparence des scrutins, selon les dispositions de la loi portant code électoral. Depuis sa création Elecam s’illustre également par de vastes campagnes de révision des listes électorales. Cette dernière activité est non seulement l’un des plus grands pas décisifs de cet organe, mais également l’un de ses plus grands pas de Sisyphe, dans la mesure où elle contribue à son rayonnement et demeure une éternelle répétition sur le chemin de la totale crédibilisation du système démocratico-électoral camerounais.
Cette année, un accent a été mis sur les jeunes et les femmes. Pourquoi ces deux catégories sociales sont-elles si importantes ?
Si l’on s’en tient au dernier recensement général de la population et de l’habitat réalisé au Cameroun, la population camerounaise est une population jeune et les femmes constituent plus de la moitié de celle-ci. Il est donc normal que ces deux couches de la société soient particulièrement visées. Elles constituent les deux couches capables de faire basculer une élection au Cameroun. Les jeunes qui, du fait de leur vitalité et de leur énergie peuvent se mouvoir sur toute l’étendue du territoire camerounais pour participer à toutes les opérations électorales et défendre leur vote. Les femmes, du fait de leur place dans la cellule familiale constitue le tremplin de la socialisation en général, et de la socialisation politique en particulier. Comme « mères », « épouses » ou « sœurs », elles peuvent profondément influencer le choix électeur de « l’enfant », « de l’époux » ou « du frère ». C’est ...
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