Confejes : l’an 1 de Louisette Renée Thobi


Cela fait un peu plus d’une année que Louisette Renée Thobi est arrivée à la tête du secrétariat général de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie. Une organisation internationale qui fait face à de nombreux défis tels que la mobilisation et la rationalisation des ressources nécessaires à son fonctionnement, ainsi que sa visibilité sur la scène internationale. Pour CT, la Camerounaise revient sur ses premières actions pour administrer des réponses appropriées à ces dossiers, en plus de la sollicitude exprimée envers les jeunes et les femmes dont elle a fait sa priorité.

En février 2021, vous avez été élue secrétaire général de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (Confejes). En quoi consiste votre travail au quotidien ?
La Confejes est une organisation intergouvernementale ayant pour mandat de promouvoir la coopération multilatérale dans les domaines de la jeunesse, du sport et des loisirs au sein de l’espace francophone. A ce titre, elle apporte aux Etats et gouvernements membres appui, soutien et conseils dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques de la jeunesse et de sport dans ses différentes dimensions. Le secrétariat général n’est qu’un organe opérationnel de la Conférence ministérielle. Conformément à ma lettre de mission, et en étroite collaboration avec le président en exercice, je me charge : d’exécuter et assurer la coordination générale au niveau du Secrétariat général, des décisions et autres recommandations de la Conférence ministérielle et de la réunion du Bureau ; proposer des programmes susceptibles de promouvoir les activités de la Confejes ; rendre compte des activités à chaque Conférence ministérielle et réunion du Bureau ; assurer les liaisons entre les Etats et gouvernements membres pour permettre la mise en œuvre des résolutions.

Quel bilan faites-vous de votre action 12 mois après votre élection ?
Nous avons enregistré beaucoup de réalisations en un an. Dans le cadre des actions stratégiques et de gouvernance, je peux noter : la relance de la coopération avec certains Etats et gouvernements membres (EGM) de l’Europe de l’Est, de l’Asie, de l’Amérique et de l’Afrique centrale ; la digitalisation des procédures administratives et financières de la Confejes ; la prise en charge du prix du Jeune chercheur professeur d’EPS. Dans le domaine de la Jeunesse, il y a : la formation en conception et élaboration de politique publique de Jeunesse (prise en charge de la formation de 23 cadres sur une quarantaine) ; la formation des coordonnateurs du Programme de promotion de l’Entreprenariat des Jeunes de quatre pays ; la tenue de la réunion du Comité technique de sélection et d’orientation du programme de promotion de l’entreprenariat des jeunes ; le développement et la promotion de l’entreprenariat. Dans le domaine de l’EPS/Sport, on peut noter : l’organisation de deux conférences sur la Déclaration de Cotonou en faveur de « La Relance de l’enseignement de l’éducation physique et sportive dans les différents ordres d’enseignement des Etats et Gouvernements membres de la Francophonie ». Au niveau des affaires administratives et financières, je peux citer : la réforme budgétaire, la recherche de nouvelles sources de financement, la rationalisation des dépenses de consommation, etc.
De quels moyens dispose la Confejes pour atteindre ses objectifs ?
La Confejes mène ses actions grâce à ses ressources humaines composées de cadres internationaux mis à disposition par les EGM, affectés au siège et un personnel de recrutement local. L’institution dispose de moyens financiers émanant de ses grands bailleurs (France, Wallonie, Canada) mais également des cotisations statutaires et de contributions aux différents programmes de ses EGM. Des ressources qui restent très insuffisantes, compte tenue de la crise économique doublée de la crise sanitaire. Les actions de l’institution sont relayées au niveau des pays par une cellule nationale. 

L’organisme dont vous avez la charge éprouve des difficultés en matière de paiements de cotisation des Etats et gouvernements membres. Quelle est la situation aujourd’hui ?
La situation n’est pas reluisante. Cependant, des efforts ont été entrepris depuis notre prise de fonction. Avant notre installation, la Conférence ministérielle de Marrakech de 2019 avait décidé de continuer la réflexion sur le recouvrement des arriérés de cotisations des Etats et gouvernements membres. Il s’agit d’une quinzaine d’Etats sur les 43 que compte la Confejes. Ces derniers vivent soit une instabilité politique, soit une grave crise économique. Parfois aussi, ils ignorent l’existence d’un accord de coopération avec la Confejes. Dans ce sens, nous avons engagé des négociations afin de les convaincre de s’acquitter de leurs contributions financières, en montrant l’impact des actions de la Confejes en faveur des jeunes, femmes et sportifs de leurs pays respectifs. Nous nous sommes rendus dans certains Etats et gouvernements membres de l’Europe de l’Est (Bulgarie et Macédoine du Nord), de l’Asie (Cambodge et Vietnam), de l’Amérique du Nord et de l’Afrique centrale pour ce plaidoyer. 

La rationalisation des dépenses de la Confejes et l’accroissement du rôle des femmes et des jeunes font partie de vos promesses de campagne. Où en êtes-vous avec la mise en œuvre de ces aspects ?
L’essentiel de nos ressources financières est orienté vers le développement de nos actions à travers nos deux principaux corps de métiers que sont la jeunesse et le sport. Dans le volet jeunesse...

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