Rentrée scolaire : pas de place pour la corruption

D’après une enquête menée par la Commission nationale anti-corruption (CONAC), dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption élaborée en 2010 et validée par le gouvernement et les partenaires techniques en 2011, l'intensité de la corruption dans le secteur éducatif se situe à 7,3/10. Soit, 6,4/10 pour l’éducation de base et 7,5/10 pour les enseignements secondaires. L’enseignement supérieur est à 7,8/10 pendant que la formation professionnelle se situe à 7,57/10. Des données qui font du secteur éducatif, un domaine où le niveau de corruption est élevé. Cette situation, qui contribue à ternir l'image du Cameroun, se traduit par des pratiques qui, au final, entrainent des conséquences fâcheuses telles que le scepticisme sur la validité des résultats des concours et examens officiels, la qualité des performances et des diplômes etc. C’est dans ce contexte que le lancement de la campagne nationale de sensibilisation dénommée « Rentrée scolaire 2022-2023 sans corruption » a été effectué hier à Bertoua, en présence du président de la CONAC, le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams, et du gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo.
La première phase de la campagne consiste en la sensibilisation, à travers des affiches visibles dans les administrations en charge de l’éducation et les établissements scolaires pour attirer l’attention des uns et des autres sur les effets néfastes de ce fléau. Le président de la CONAC, s’est rendu dans quelques établissements de la ville de Bertoua pour procéder lui-même au collage de ces affiches. Il en a profité pour donner quelques recommandations aux chefs d’établissement, à l'effet de lutter plus efficacement contre la corruption : une salle de classe doit abriter un nombre bien déterminé d'élèves ; les frais de l'Association des parents d...