Négociations en Ethiopie : encore des divergences à surmonter
- Par Sainclair MEZING
- 26 août 2022 10:19
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Le gouvernement et les séparatistes tigréens s’accusent mutuellement et n’arrivent pas à s’accorder sur différents points.
Un ballet de colombes de la paix est-il envisageable dans le ciel éthiopien dans un délai raisonnable ? Jusqu’à quand troupes gouvernement fédéral d’Addis-Abeba et celles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) vont-elles continuer à se tirer dessus ? En l’état actuel de la situation, difficile de répondre avec précision à toutes ces interrogations. Pourtant volontaires il y a encore quelques semaines, les deux parties semblent chacune plus que jamais retranchée sur sespositions et ne manifestent pas une réelle volonté de s’asseoir autour de la table des négociations pour sortir de ce conflit qui dure depuis le 4 novembre 2020.
Du côté du gouvernement, l’on se dit prêt à ouvrir des négociations pour un cessez-le-feu, mais l’on accuse la « mauvaise foi » des rebelles. « Si le TPLF se soucie sincèrement du bien-être des Éthiopiens de la région du Tigré, (...) ils devraient s'asseoir pour négocier au lieu de chercher des excuses pour éviter la paix », a lancé Billene Seyoum, porte-parole du Premier ministre Abiy Ahmed, au cours d’une récente sortie à la presse. Chez les rebelles, l’on pose un ensemble de préalables avant tout établissement de dialogue. Notamment le rétablissement des services essentiels, à savoir : l’électricité, la santé, les télécoms, les banques, dont le Tigré est privé depuis plus d'un an. Dans une lettre remise récemment à des diplomates étrangers en Ethiopie, les troupes du TPLF ont assuré de garantir la sécurité de ceux qui viendraient rétablir lesdits services au Tigré. Une démarche que le gouvernement a rejetée. En plus, les deux camps n’ont pas encore accordé leurs violons sur le lieu desdites négociations, sur une date, sur l'identité d'un médiateur ainsi que sur le périmètre des discussions.
Pour les Tigréens, les pourparlers doivent se tenir à Nairobi, sous l'égide du président, Uhuru Kenyatta. Mais, son mandat ne serait pas de nature à faciliter les choses. Tout comme ils exigent également d’in...
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