Offensive : un loup aux dents bien longues

Au sortir de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad) organisée les 27 et 28 août derniers à Tunis en Tunisie, le Japon a clairement affiché son ambition de donner une nouvelle impulsion à son partenariat avec le continent. Le pays du Soleil levant compte booster ses investissements en Afrique, grâce à une enveloppe de 30 milliards de dollars, soit environ 20 000 milliards de F au cours des trois prochaines années.  
Selon la Japan External Trade Organization (Jetro), les échanges commerciaux entre le Japon et l’Afrique ont atteint 23,5 milliards de dollars, soit une hausse de 74% par rapport aux 16,5 milliards de dollars enregistrés en 2020. La même source indique que la part du Japon sur le marché africain reste modeste par rapport à la Chine et aux Etats-Unis dont les échanges avec le continent étaient respectivement de 254 et 64 milliards de dollars en 2021. Mais, Tokyo pourrait tout de même se féliciter de ce que son solde des Investissements directs étrangers (IDE) en Afrique est en pleine croissance. Après la mauvaise passe de 2020 marquée par la pandémie à Covid-19 où celui-ci est tombé à environ 4,8 milliards de dollars contre 65 milliards de dollars pour le Royaume-Uni, 60 milliards de dollars pour la France, 48 milliards de dollars pour les États-Unis et 43 milliards de dollars pour la Chine au cours de la même période.
En prenant l’option de mettre sur pied un vrai « partenariat » avec l'Afrique, le Japon envisage de prendre sa revanche en Afrique sur ses deux principaux concurrents que sont la Chine et les Etats-Unis. Grâce à une croissance de qualité et un accent sur la population, ses principaux atouts, Tokyo mise sur une croissance dynamique soutenue par une population africaine en grande partie jeune. Dans son offensive en Afrique, le Japon ambitionne de faire du continent &l...