Burkina Faso : l’engagement de Sandaogo

Le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, au pouvoir au Burkina Faso depuis janvier dernier a affirmé lundi, lors de son voyage en Côte d’Ivoire, que le calendrier de transition serait respecté. « Les engagements pris au niveau de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ndlr) seront respectés et la transition œuvrera en première partie à ramener plus de stabilité à l'intérieur du pays et organisera les élections pour un retour à un ordre constitutionnel normal », a réitéré le président de la transition, répondant à son homologue ivoirien, Alassane Ouattara qui rappelait ceci : « Au niveau de la Cédéao, nous avons considéré que le Burkina faisait beaucoup d'efforts et devait continuer d'être soutenu et que nous devrions faire en sorte que vous puissiez établir un calendrier de la transition raisonnable. C'est ce que vous avez fait. Bien évidemment, la fin de ce processus doit être des élections démocratiques le moment venu. Nous vous faisons confiance quant à votre décision de respecter les engagements que vous avez pris ».
En effet, au début du mois de juillet, la Cédéao et les autorités militaires au pouvoir au Burkina Faso étaient parvenues à s’entendre sur une durée n’excédant pas 24 mois (à compter du 1er juillet 2022) pour organiser des élections. Abidjan tenait donc à s’assurer que ce calendrier sera respecté. Paul-Henri Sandaogo était en Côte d’Ivoire pour une visite de 48 heures. Les deux présidents ont évoqué la situation sécuritaire dans la sous-région. La Côte d'Ivoire et le Burkina Faso partagent une frontière de près de 600 km et des milliers de réfugiés burkinabè ont fui ces dernièr...